Maghreb-Moyen-Orient : les bons et les mauvais élèves du Global Peace Index 2019

La Libye, l’Irak, le Yémen, la Syrie et la Somalie figurent parmi les 10 pays les moins pacifiques au monde, selon l’édition 2019 du Global Peace Index. Si la tendance est à la diminution générale des conflits, la zone Afrique du Nord-Moyen-Orient (MENA) demeure celle où la paix est la moins garantie.

Des soldats syriens après la victoire de l’armée contre le groupe jihadiste État islamique à Al Quaryatayn, au sud-est de la ville de Homs, dans l’ouest de la Syrie, le 4 avril 2016. © Natalia Sancha/AP/SIPA

Des soldats syriens après la victoire de l’armée contre le groupe jihadiste État islamique à Al Quaryatayn, au sud-est de la ville de Homs, dans l’ouest de la Syrie, le 4 avril 2016. © Natalia Sancha/AP/SIPA

Wided

Publié le 12 juin 2019 Lecture : 2 minutes.

Dans sa 13e édition du Global Peace Index (GPI), le think tank « Institute for Economics and Peace » liste 163 pays en fonction du niveau de paix sur leur territoire. Les critères pris en compte sont la sûreté et la sécurité, les conflits en cours et la militarisation.

Le classement est marqué par une amélioration globale de la paix dans le monde au cours des cinq dernières années. Mais le terrorisme, les guerres asymétriques et les crises migratoires ont endigué le chemin vers la paix dans le monde arabe.

la suite après cette publicité

>>> À LIRE – Indice 2018 du terrorisme mondial : moins de victimes mais une fragmentation des groupes

Certains pays tirent toutefois leur épingle du jeu, comme le Qatar, 31e, alors qu’il figurait l’an dernier en 56e position. Classés respectivement 82e, 90e et 111e, la Tunisie, le Maroc et l’Algérie devancent des pays comme l’Arabie saoudite (129e) et l’Égypte (136e). Dans les dix pays les moins pacifiques, on retrouve sans surprise la Libye (156e), l’Irak (159e), le Yémen (160e), la Somalie (158e) et la Syrie (162e).

La région MENA demeure, selon le rapport, la zone la moins pacifique du monde, le Qatar étant le mieux classé. Ce dernier est l’État arabe qui a le plus réduit son niveau de « terreur politique » et son taux d’homicide. Mais le boycott organisé par ses voisins maintient la possibilité d’une déstabilisation politique, estime le think tank.

La Syrie, l’Irak et l’Égypte en progrès

La Syrie, elle, cède sa dernière place à l’Afghanistan, notamment du fait de la diminution du nombre de civils déplacés. L’Irak, de son côté, connaît une nette progression, avec la fin de la guerre sur son territoire contre l’organisation État islamique.

Si la politique musclée de l’Égypte contre les groupes terroristes l’a faite remonter au classement, elle a provoqué une augmentation du niveau de terreur politique

la suite après cette publicité

La politique musclée de l’Égypte contre les groupes terroristes agissant dans le Sinaï a également fait remonter le pays d’Abdel Fattah al-Sissi dans le classement. D’autant que Le Caire a diminué ses dépenses militaires, contrairement aux années précédentes. Dans le même temps, cette stratégie a toutefois provoqué une augmentation du niveau de « terreur politique ».

L’Iran et le Yémen en baisse

L’Iran et le Yémen sont les deux pays de la zone MENA qui ont connu la plus forte dégradation de leur situation. Le Yémen a ainsi perdu deux places, passant au 160e et antépénultième rang. Avec 80 % de la population en besoin d’une protection urgente, le pays fait face à ce que les Nations unies qualifient de « plus grave crise humanitaire au monde ».

la suite après cette publicité

Téhéran, quant à lui, fait face à de possibles déstabilisations liées à une profonde crise économique et aux pressions commerciales et militaires exercées par les États-Unis. D’autres pays arabes connaissent une baisse, à l’instar des Émirats arabes unis (53e) et de l’Arabie saoudite (129e). Celle-ci s’explique, entre autres, par leur implication dans les conflits régionaux, au Yémen principalement.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Envoyé spécial de l’ONU au Maghreb et au Moyen-Orient, une « mission impossible » ?

Golfe : demain, la guerre ?

Contenus partenaires