Le nigérian Pelfaco devient le premier opérateur africain à exploiter le pétrole congolais
La société nigériane Pelfaco a signé, le 11 juin, un contrat d’exploitation de Sounda avec le ministère des Hydrocarbures de Brazzaville et la Société nationale des pétroles du Congo.
Le gisement de Sounda ne sera exploité que par des africains. Un contrat de partage d’exploitation pour la réserve d’hydrocarbures off-shore, en République du Congo a été signé entre le ministère des Hydrocarbures, la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et la société nigériane Pelfaco, le 11 juin à Brazzaville.
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Un « partenariat très particulier » selon Marcelin Dibou, directeur de cabinet du ministre des Hydrocarbures, car Pelfaco sera « le premier opérateur africain à entrer dans le secteur congolais des hydrocarbures ». La société nigériane exploitera pour une durée de vingt-cinq ans le gisement de Sounda, dont les réserves sont estimées à 32 millions de barils, précise le communiqué le ministère des Hydrocarbures, qui n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Favoriser les opérateurs locaux
Pelfaco est dirigé par Gesi Asamaowei, un homme d’affaire nigérian. Selon l’agence de presse Reuters, ce dernier aurait bénéficié d’un appui gouvernemental visant à octroyer aux opérateurs « autochtones » plus de parts dans l’industrie de l’énergie en Afrique.
Cet accord est le deuxième contrat de partage de production pétrolière signé par le ministère congolais depuis le début de l’année, après celui attribué en mars dernier à l’américain Kosmos Energy, par le ministre des Hydrocarbures Jean-Marc Thystère Tchicaya.
L’aide du FMI pour alléger la dette pétrolière
Le pays a fortement souffert de la chute des prix du brut, dont il tire la majorité de ses revenus. À partir de 2014, la République du Congo est entrée en récession, voyant son PIB chuter de 39,7 % entre 2014 et 2015. Selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, le PIB du pays a encore reculé de 3,1 % en 2017, alors que sa dette publique était évaluée à 117 % du PIB.
Si le pays a intégré l’Organisation des pays producteurs de pétrole en juin 2018, il est toujours en attente d’un programme d’aide du FMI, qui pourrait intervenir d’ici la fin de l’année. le gouvernement congolais cherche toujours les mesures qui permettront d’améliorer sa situation économique. Les hydrocarbures auront inévitablement leur place dans l’équation, même si les autorités souhaitent diversifier leurs ressources.
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