Bâtiment & Travaux publics : en attendant le Nepad

Publié le 25 février 2003 Lecture : 1 minute.

De nombreux chantiers d’envergure sont actuellement en cours de concrétisation à travers l’ensemble du continent. Cette dynamique bénéficie donc aux opérateurs des BTP présents, qui ont déjà vu leurs chiffres d’affaires croître régulièrement ces cinq dernières années. Contrairement à ce qui se fait dans le secteur industriel, les professionnels du bâtiment et des travaux publics n’investissent pas directement dans des installations durables, mais dans du matériel en fonction des contrats obtenus. Un groupe comme Vinci Construction dispose ainsi sur l’Afrique d’un matériel d’une valeur de 300 millions d’euros, nécessitant un investissement d’une quarantaine de millions d’euros supplémentaires chaque année. Sans forcément atteindre des sommes équivalentes à celles déclarées par le leader du secteur, ses concurrents positionnent également d’importants moyens sur le continent. Des investissements gigantesques justifiés par les montants colossaux des chantiers mis en oeuvre, qu’il s’agisse du barrage égyptien de Nag el-Hammadi (228 millions d’euros sur six ans) ou de tronçons routiers au Cameroun (132 millions d’euros sur trois ans). Si 2003 s’annonce plutôt stable en termes d’activité, les opérateurs regardent déjà plus loin, en direction du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), qui doit doter celle-ci des infrastructures dont elle a tant besoin. Mais, dans l’attente de décaissements, la prudence reste de mise. Comme le rappelle Philippe Ratynski, PDG de Vinci Construction, « le Nepad a pour vocation de doper l’investissement ». Reste à dépasser le stade des bonnes intentions.

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