Banques : les Africains se placent

Publié le 25 février 2003 Lecture : 1 minute.

Les investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur bancaire en Afrique doivent beaucoup aux programmes de privatisation lancés dans les années quatre-vingt-dix, la restructuration du secteur financier étant au menu des réformes structurelles recommandées par le Fonds monétaire international. Si certains gouvernements ont traîné les pieds, le mouvement est désormais bien engagé. L’une des plus importantes opérations de 2002 a eu lieu en Tunisie avec la cession, pour 102,7 millions de dinars (près de 80 millions d’euros), de 52 % de l’Union internationale de banques (UIB) à la Société générale. Le groupe français, déjà implanté au Maroc et en Algérie, renforce ainsi sa présence au Maghreb. Au sud du Sahara, l’activité est moins intense. Les entrées d’IDE ont été importantes au moment des privatisations, mais ces opérations restent ponctuelles. Et l’arrivée d’opérateurs étrangers n’a pas mis fin aux problèmes traditionnels du secteur : la surliquidité, combinée à une politique frileuse de prêts au secteur privé, demeure. L’élément nouveau est l’implantation de banques privées africaines dans d’autres pays de la région. En Afrique centrale, la Banque gabonaise et française internationale (BGFI) se développe au Congo et en Guinée équatoriale, où est également présente la Caisse commune d’épargne et d’investissement (CCEI Bank), banque camerounaise, tout comme la Société générale de banques en Guinée équatoriale (SGBGE). Ailleurs, les perspectives restent suspendues à celles de l’activité économique générale. Et aux aléas politiques.

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