[Tribune] Tunisie : le péril communautariste
Plusieurs polémiques récentes, comme la fermeture de l’école coranique de Regueb et la controverse autour de l’inauguration à Djerba d’un établissement juif réservé aux filles, sont autant de défis lancé à l’État séculier.
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Frida Dahmani
Frida Dahmani est correspondante en Tunisie de Jeune Afrique.
Publié le 19 juin 2019 Lecture : 4 minutes.
Le grand bond en avant en matière de genre, qui aurait permis à la Tunisie de se distinguer des nations arabes, n’aura pas lieu. Le projet de loi sur l’égalité entre citoyens et citoyennes, notamment en matière d’héritage, ne passera pas sous cette législature. « Les Tunisiennes bénéficient déjà des droits les plus larges », se justifient les partisans du statu quo.
Avant que le lobbyiste islamiste Radhouane Masmoudi, exprimant tout haut ce que certains pensent tout bas, n’enclenche la marche arrière en rejetant la fermeture des écoles coraniques et en prônant la non-mixité dans les établissements éducatifs publics. Le propos n’est pas seulement une menace pour l’enseignement séculier. Il ravive aussi la polémique autour des pratiques d’écoles confessionnelles qui échappent à tout contrôle.
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