Attaques de pétroliers dans le Golfe : les États-Unis accusent l’Iran, qui dément

Les États-Unis ont accusé jeudi à l’ONU l’Iran d’être responsable d’attaques menées contre deux pétroliers dans le Golfe. Téhéran a aussitôt dénoncé des « affirmations incendiaires » et une « campagne anti-iranienne ».

L’un des pétroliers en feu en mer d’Oman, le jeudi 13 juin 2019. © AP/SIPA/IRIB News Agency

L’un des pétroliers en feu en mer d’Oman, le jeudi 13 juin 2019. © AP/SIPA/IRIB News Agency

Publié le 14 juin 2019 Lecture : 2 minutes.

« Le gouvernement des États-Unis estime que la République islamique d’Iran est responsable des attaques de ce jour en mer d’Oman », a déclaré jeudi le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, lors d’une allocution solennelle.

Tous les éléments semblent pointer vers l’Iran, a également dit en substance l’ambassadeur américain Jonathan Cohen à ses quatorze partenaires du Conseil de sécurité, lors d’une réunion à huis clos convoquée en urgence par Washington. Le diplomate a évoqué la « sophistication » et le type de bombes utilisées durant les attaques de jeudi contre deux pétroliers norvégien et japonais, en mer d’Oman.

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Dans la foulée, Washington a publié une vidéo qui montre, selon elle, des Gardiens de la Révolution retirant une mine-ventouse qui n’aurait pas explosé sur l’une des parois d’un des pétroliers. Ces attaques interviennent un mois après le sabotage de quatre navires, dont trois pétroliers, au large des Émirats arabes unis. Washington avait alors déjà pointé du doigt Téhéran.

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L’Iran dénonce des « accusations infondées »

L’Iran, où se trouve actuellement le Premier ministre japonais Shinzo Abe, a aussitôt démenti toute implication dans ces différentes attaques. « L’Iran rejette catégoriquement les accusations infondées des États-Unis et les condamne dans les termes les plus forts », a répliqué la mission iranienne auprès de l’ONU dans un communiqué publié jeudi soir.

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Sur Twitter, le ministre iranien des Affaires étrangères a accusé Washington de « sabotage diplomatique ». « Que les États-Unis aient immédiatement sauté sur l’occasion pour lancer des allégations contre l’Iran [sans] le début d’une preuve fondée ou circonstancielle fait apparaître en pleine lumière le fait (qu’ils) sont passés au plan B : celui du sabotage diplomatique […] et du maquillage de son terrorisme économique contre l’Iran », écrit Mohammad Javad Zarif.

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« Le Conseil de sécurité doit rester saisi du sujet », a fait valoir l’ambassadeur américain à l’ONU, soulignant que les précédentes attaques n’avaient donné lieu à aucune réponse. « Si on ne réagit pas, d’autres attaques sont possibles », a-t-il averti, toujours cité par des diplomates.

Lors d’un tour de table, tous les pays ont exprimé leurs inquiétudes devant l’accentuation des tensions mais aucune décision particulière n’a été prise.

Plusieurs pays ont demandé « une enquête indépendante » sur les dernières attaques. La Russie a souligné de son côté qu’il « ne fallait pas se précipiter sur des conclusions », a rapporté une source diplomatique.

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