À Alger, la vie continue

Publié le 25 mars 2003 Lecture : 1 minute.

Hormis quelques velléités de rassemblements de protestation, par ailleurs vite dispersés, la capitale algérienne ne semble pas avoir été perturbée par le début de la « guerre de Bush » contre l’Irak. Certes, les frappes nocturnes du 20 mars ont constitué l’essentiel des sujets de conversation à Alger, mais les cinq missiles Scud lancés par l’armée irakienne sur le nord du Koweït ont presque réussi à faire oublier les quarante premiers Tomahawk tombés sur la banlieue de Bagdad. La nuit précédente, peu d’Algérois avaient veillé pour voir à quoi ressemblerait « l’après-ultimatum » américain, et la télévision algérienne n’a pas jugé utile de bouleverser ses programmes. Un communiqué du ministère des Affaires étrangères appelant à un retour à la légalité internationale a été la seule réaction officielle. Nul Conseil des ministres extraordinaire. Ni réunion du Haut-Conseil de sécurité (HCS). Cela n’a pas empêché le ministre des Affaires étrangères Abdelaziz Belkhadem de rejeter, le 21 mars, l’injonction américaine réclamant la fermeture de l’ambassade d’Irak.
Du côté de la classe politique, les partis ont réagi par des communiqués. Mais la palme de la célérité revient au FLN qui a pu réunir son comité central et rédiger un texte particulièrement violent contre les « agresseurs ». Rappelant le « soutien au peuple irakien », le FLN a, contrairement aux moeurs habituelles du parti, délibérément occulté la direction irakienne. Aucune mention des malheurs de Saddam Hussein.

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