Agriculture : l’oeil rivé sur les cours

Publié le 25 février 2003 Lecture : 1 minute.

Les IDE dans l’agriculture africaine sont à l’image du secteur : en petite forme. Malmenées par des cours mondiaux très volatils ou orientés durablement à la baisse, les cultures de rente africaines dédiées à l’exportation pâtissent également de la concurrence sur les marchés internationaux, devant faire face à des productions très largement subventionnées en Chine, en Europe ou aux États-Unis. Si l’on ajoute les variations climatiques ou les situations de crises intérieures ou régionales qui ont pour conséquence de désagréger les circuits de commercialisation, la situation des principales filières est aujourd’hui plus que préoccupante et n’invite pas les investisseurs à prendre des risques. À titre d’exemple, le cours du café a chuté de 64,5 % entre 1997 et 2001. Malgré les quelques investissements réalisés sous forme d’équipements, les outils de production sont, à de rares exceptions près, en situation de blocage avec des usines vieillissantes et souvent mal équipées, alors que la transformation locale des matières premières reste toujours aussi peu développée. Seuls 2 % de la production cotonnière malienne sont ainsi transformés sur place. Alors que s’opère la libéralisation progressive des filières agricoles en Afrique, certains segments pourraient néanmoins apporter une nouvelle vigueur au secteur, à commencer par l’agriculture biologique. Les perspectives économiques semblent exister en termes de marché. Encore faut-il attirer les fonds qui permettront de pouvoir labelliser les productions.

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