Acheter au pays, une galère

Un salon pour réunir les agences et les clients africains.

Publié le 25 février 2003 Lecture : 1 minute.

Créer un espace de rencontre entre les agences immobilières africaines et la diaspora : telle est l’idée d’Hervé Nyam, ancien représentant pour le Crédit foncier camerounais. Pendant des années, il a géré le portefeuille d’épargne de Camerounais vivant en France et souhaitant acheter une maison au pays. Après une première édition en 2001, le Salon de l’immobilier africain à Paris a connu un relatif succès, les 15, 16 et 17 février. Plusieurs pays étaient représentés : Mali, Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon et République démocratique du Congo.
« La demande de la diaspora est énorme, très rentable et immédiate, explique Hervé Nyam. Mais le problème, c’est qu’il n’y a pas d’offre pour y répondre. Au Cameroun, il sera impossible de trouver une maison dans les deux ans à venir ! » Problèmes de sécurisation de l’argent, mais aussi désorganisation du secteur foncier et manque de terrains constructibles : « Nous sommes en déficit de 150 000 maisons par rapport à la demande estimée, reconnaît Jean-Paul Eyebe Lendoye, directeur général de l’habitat et du logement au Gabon. L’espace existe, mais nous n’avons pas l’argent pour l’aménager. » Ainsi Joseph, Camerounais et chef d’une petite entreprise en France, cherche, depuis dix ans, à acquérir une maison : « Les banques françaises ne veulent pas nous faire confiance pour investir chez nous, et dans notre pays, il n’existe aucune plate-forme pour nous entendre. » Et pourtant, l’investissement dans le foncier reste un très bon calcul pour le pays d’origine : « Quand vous achetez une maison, vous y logez une partie de votre famille, vous payez l’eau, l’électricité et vos impôts ! » conclut Hervé Nyam.

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