Vaincre la lèpre

Publié le 24 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

La Journée mondiale des lépreux, le 30 janvier, organisée par l’ordre de Malte rappelle que cette maladie séculaire est encore endémique dans plus de 70 pays, dont le Sénégal, le Cameroun, la Guinée, le Gabon… De nouveaux foyers apparaissent : République démocratique du Congo, Angola, Sierra Leone, Liberia… En 2002, 620 000 nouveaux cas ont été détectés, principalement dans le Sud-Est asiatique.
La lèpre est une maladie infectieuse chronique due à un bacille, le Mycrobacterium leprae, proche de celui de la tuberculose. D’évolution lente (deux à dix ans d’incubation), elle se transmet par la salive et les sécrétions nasales. Le bacille affecte principalement la peau. Si le patient est atteint de une à cinq lésions cutanées insensibles, il souffre de lèpre paucibacillaire. Et de la lèpre multibacillaire s’il a plus de cinq lésions.

Depuis 1981, le traitement par la polychimiothérapie (PCT) assure la guérison totale du malade en anéantissant l’agent pathogène. La PCT permet de guérir la lèpre paucibacillaire
en six mois, et la lèpre multibacillaire en douze mois. En quinze ans, la lèpre a été éliminée dans 98 pays.
La recherche se poursuit sur cette maladie séculaire qui reste associée dans la mémoire de l’humanité au rejet et à la honte. L’espoir réside dans la mise au point d’un médicament qui permettrait de rendre le malade non contagieux et de le guérir par une prise unique, ainsi que de soigner les malades les plus isolés. Mais en raison de la durée de l’incubation, il est impossible d’envisager une éradication à court terme. L’Organisation mondiale de la santé prévoit que des millions de cas seront encore dépistés dans les années à venir.

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