Journées européennes du développement : Bruxelles se veut incubateur de la lutte contre les inégalités
Surnommées « Davos du développement », les Journées européennes du développement réunissent 8 000 acteurs internationaux, politiques, économiques et non gouvernementaux ces 18 et 19 juin pour de nombreux échanges et retours d’expériences autour de la lutte contre les inégalités.
Grand rendez-vous consacré à la coopération internationale et au développement, la treizième édition des Journées européennes du développement (JED) a lieu ces 18 et 19 juin à Bruxelles.
« Lutter contre les inégalités : construire un monde qui n’abandonne personne » c’est sous cet intitulé et à l’initiative de la Commission européenne qu’échangeront les 8 000 participants aux JED, représentants 140 nationalités, 1 200 organisations professionnelles, étatiques, non-gouvernementales et/ou de développement.
Jean-Claude Juncker, Macky Sall, Paul Kagame…
Parmi eux, Jean-Claude Juncker, Macky Sall, Paul Kagame, Jorge Carlos Fonseca, respectivement présidents de la Commission européenne, du Sénégal, du Rwanda et du Cap Vert, Charles Michel, Premier ministre belge, Neven Mimica, commissaire européen pour la coopération internationale et au développement, ou encore l’homme d’affaires Tony Elumelu. Tous échangeront au cours des 120 sessions prévues durant l’événement.
« Depuis sa création en 2006, le Congrès a agi comme un incubateur d’idées nouvelles pour rendre possible un vrai changement vers un monde durable, sans pauvreté et plus juste, où chacun peut aspirer à une vie décente », annonce l’organisation. Cette année, les discussions seront organisées autours de trois grands thèmes : « Pourquoi faut-il se soucier des inégalités dans le cadre du développement durable » ; « Comprendre les causes structurelles des inégalités » et « Mieux collaborer au sein de politiques plus efficaces pour lutter contre les inégalités ».
>>>À LIRE – UE-Afrique : Jean-Claude Juncker appelle à une « nouvelle alliance »
Si la Commission européenne est à l’initiative des JED, présentées comme le « Davos du développement », son président Jean-Claude Juncker rappelait en septembre 2018 que la position de l’UE vis-à-vis de l’aide au développement en Afrique devait évoluer.
Nouveau partenariat
« L’Afrique n’a pas besoin de charité, elle a besoin de partenariat équilibré », avait-il déclaré devant le Parlement de Strasbourg, estimant que l’Union européenne doit « arrêter d’envisager cette relation du point de vue d’un donneur d’aide au développement » – un positionnement qu’il a qualifié d’ »insuffisant » et d’ »humiliant » – mais comme un partenaire égal lié par des « engagements réciproques ».
Les investissements et les emplois durables qui seront mis à l’honneur durant les JED semblent s’inscrire dans la nouvelle politique promue par Jean-Claude Juncker, qui a fait part de sa volonté de permettre la création de « 10 millions d’emplois en Afrique au cours des cinq prochaines années » et de créer « un cadre permettant d’attirer davantage d’investissements privés » sur le continent.
Reste à voir quel écho trouvera cet élan auprès des acteurs du continent venus témoigner de leurs expériences et de leur projets à Bruxelles, les 18 et 19 juin.
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