Fitch augmente d’un cran la note du Rwanda à B+
Grâce à son dynamisme économique et à des réformes structurelles, le Rwanda voit sa note améliorée par l’agence Fitch, passant de B à B+ et assortie d’une perspective stable. Kigali rejoint ainsi le club des pays africains notés B+ par l’agence : le Kenya, le Mozambique et la République du Congo.
L’agence de notation basée à Londres, Fitch Ratings, a annoncé le 25 juillet qu’elle augmentait la note à long terme du Rwanda, de B à B+, pour les émissions en devise locale et étrangère. Assortie d’une perspective stable, cette amélioration laisse cependant le pays d’Afrique de l’Est dans la catégorie des obligations « hautement spéculatives ».
Avec ce bon point attribué par Fitch, le Rwanda rejoint ainsi le club des pays africains notés B+ par l’agence : le Kenya, le Mozambique et la République du Congo. Des pays qui ont tous un PIB clairement plus élevé (voir le tableau ci-dessous)
Fortes perspectives de croissance
Fitch Ratings justifie cette nouvelle notation par plusieurs caractéristiques économiques du Rwanda. D’abord la croissance économique soutenue. Le PIB du pays a crû de 6,9% en moyenne annuelle depuis 2009. Cette année, Fitch prévoit une croissance de 6,5% qui pourrait, à moyen terme, atteindre 7% à 8%.
Des prévisions encourageantes qui sont dues, pour l’agence de notation, à une intégration régionale toujours plus poussée au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est ainsi qu’au dynamisme des secteurs agricole, touristique et de l’économie des services dans le pays.
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Fitch met enfin l’accent sur les améliorations structurelles qu’a connues l’économie rwandaise. L’agence met en exergue par exemple le faible niveau d’inflation qui s’est établi à 4,6% sur la période 2010-2013 ainsi que la dépréciation limitée du taux de change, – 2% en 2012 par rapport au dollar et – 5% en 2013. Autre sujet de satisfaction : le déficit budgétaire devrait également diminuer et passer de 5,1% du PIB en 2013-2014 à 3,5% en 2015-2016 grâce à un contrôle des dépenses courantes et à une hausse des prélèvements obligatoires.
Les aides publiques semblent elles aussi prendre un nouveau tournant. Elles tendent à être moins affectées à un appui budgétaire global et plus orientées vers des prêts sectoriels pour des projets spécifiques, moins sensibles aux pressions politiques, observe l’agence de notation.
Risque politique
Malgré ces indicateurs favorables, Fitch indique que l’incertitude politique constitue la principale menace à la stabilité du Rwanda. En effet, l’ambiguïté demeure sur une réforme constitutionnelle éventuelle qui permettrait au Président Paul Kagamé de se présenter à un troisième mandat. « Même si un tel événement déclencherait probablement des réactions négatives de la part de la communauté internationale note Fitch Ratings, nous ne croyons pas que cela précipiterait nécessairement l’arrêt définitif du soutien des investisseurs ou causerait des troubles internes ».
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