Côte d’Ivoire : décès de Michel Rosier, pilier des francs-maçons et proche d’Hamed Bakayoko

Le grand secrétaire national de la Grande Loge de Côte d’Ivoire (GLCI), Michel Rosier, est décédé le 15 juin en France. Ce pilier de l’institution avait notamment servi le grand maître actuel, Hamed Bakayoko, le ministre de la Défense.

Un symbole de la Franc-maçonnerie (photo d’illustration). © Antranias/CC/Pixabay

Un symbole de la Franc-maçonnerie (photo d’illustration). © Antranias/CC/Pixabay

Publié le 17 juin 2019 Lecture : 2 minutes.

Les « frères de lumière » de la Grande Loge de Côte d’Ivoire (GLCI) n’apercevront plus lors de leurs travaux dans le temple de Marcory Zone 4, au sud d’Abidjan, la silhouette imposante de Michel Rosier, l’inamovible grand secrétaire national, décédé le samedi 15 juin à Nice, dans le sud de la France. Selon des sources proches de la GLCI, Michel Rosier, qui ne pourra pas célébrer ses 71 ans en août prochain, souffrait d’un cancer du pancréas décelé dans sa phase terminale.

Bien qu’attendu en France cette semaine pour un voyage officiel, le ministre de la Défense Hamed Bakayoko, actuel grand maître de la GLCI, a dû quitter précipitamment Abidjan samedi. Michel Rosier était en effet l’un des piliers de la GLCI, dont l’histoire se confond avec sa vie. Il avait servi deux grands maîtres, Clotaire Magloire Coffie et Hamed Bakayoko, de qui il était le conseiller spécial au ministère de la Défense.

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« C’était l’un des proches les plus intimes du grand maître Hamed Bakayoko », a confié à Jeune Afrique un franc-maçon de la GLCI.

Michel Rosier, le grand secrétaire national de la Grande Loge de Côte d’Ivoire (GLCI), est décédé le 15 juin 2019 en France. © DR

Michel Rosier, le grand secrétaire national de la Grande Loge de Côte d’Ivoire (GLCI), est décédé le 15 juin 2019 en France. © DR

Traitement en France

Le grand secrétaire national avait quitté Abidjan pour la France au début de l’année 2019 pour des traitements, laissant derrière lui un grand vide. Michel Rosier était la mémoire vivante de la GLCI. Son absence s’est fait sentir en avril dernier, lors de l’organisation de l’assemblée générale, le grand raout annuel des « frères de lumière » de la GLCI. Une rencontre qui a d’ailleurs connu plusieurs ratés au niveau de l’organisation, de mémoire de « frères de lumière ».

Michel Rosier était également le compagnon de route de l’ancien grand maître Clotaire Magloire Coffie, décédé en janvier 2017 dans un accident de circulation sur l’autoroute du nord en provenance de Yamoussoukro, la capitale politique du pays. « C’est une hécatombe de perdre en moins de trois ans des icônes et des piliers de notre institution », a regretté le franc-maçon de la GLCI.

>>> À LIRE – Côte d’Ivoire : le décès du franc-maçon Magloire Clotaire Coffie divise l’Église

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Hautes fonctions

L’histoire de la GLCI a débuté avec la première Loge, dénommée Nucleus n°1, créée le 19 avril 1975 grâce à son premier grand maître d’alors, Auguste Louis Derosière, et sur autorisation expresse du président Félix Houphouët-Boigny.

Le 16 avril 1983, la Grande Loge nationale française a institué la Grande Loge de District, avant de consacrer à Yamoussoukro la Grande Loge de Côte d’Ivoire (GLCI).

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Bien avant de devenir le grand secrétaire national, Michel Rosier avait occupé les fonctions de chef de cabinet quand l’actuel titulaire du portefeuille de la Défense, Hamed Bakayoko, officiait au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. Cet ancien commandant de police française a occupé les fonctions de directeur général de la société Côte d’Ivoire Logistique et a été secrétaire général de l’Université de l’Atlantique à Abidjan.

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