Quand l’Afrique éconduit l’Europe

Les Kényans opposent une fin de non-recevoir au directeur du Commerce de l’Union européenne.

Publié le 24 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

En visite au Kenya, le 18 janvier, le directeur du Commerce de l’Union européenne (UE) a
essuyé une cinglante fin de non-recevoir. Devant un parterre d’hommes d’affaires, Karl Falkenberg a plaidé pour une ouverture des marchés africains, avec, en premier lieu, une libéralisation du commerce, la baisse des taxes douanières et une réforme du droit des affaires. Objectif de Bruxelles : relancer les investissements étrangers sur le continent et développer les échanges avec des partenaires européens. « C’est fondamental pour le développement de l’Afrique », a ajouté le fonctionnaire de la Commission européenne.
En guise de réponse, les négociateurs africains ont dénoncé une nouvelle tentative pour imposer des règles qui ont déjà été rejetées dans le cadre des pourparlers sur les Accords de partenariat économique (APE). Ces mêmes questions, et notamment celles relatives au coton, avaient provoqué l’échec du sommet de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), à Cancún, au Mexique, en septembre 2003.
Plus pragmatique, l’association des industriels kényans, qui regroupe 450 sociétés, dont certaines travaillent à l’exportation, a vivement réagi : « Nous sommes déterminés à ouvrir nos frontières, mais nous sommes confrontés à des obstacles encore plus grands lorsque nous voulons percer le marché européen. [] Nous espérons que les négociations
permettront de réduire ces inégalités. » Bruxelles rétorque que l’UE est le premier
importateur mondial de biens en provenance des 49 pays les moins avancés.

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