En Guinée, un imam crée la polémique en conduisant la prière en malinké

Un imam qui a dirigé la prière en langue malinké durant le mois de ramadan a été suspendu de toute activité religieuse par la Ligue islamique régionale. Au cœur de la polémique, Nanfo Ismaël Diaby maintient sa position, assurant que « Dieu comprend toutes les langues ».

Une rue de Kankan, capitale de la Haute-Guinée, en juillet 2014 (image d’illustration). © Creative Commons / Flickr / Maarten van der Bent

Une rue de Kankan, capitale de la Haute-Guinée, en juillet 2014 (image d’illustration). © Creative Commons / Flickr / Maarten van der Bent

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Publié le 18 juin 2019 Lecture : 4 minutes.

Ce n’est rien moins que l’un des dogmes de l’islam que l’imam de Kankan, capitale de la Haute-Guinée et deuxième ville du pays, a brisé lors du mois de ramadan. Une vidéo tournée le 31 mai, qui a largement circulé sur les réseaux sociaux guinéens début juin, montre l’imam Nanfo Ismaël Diaby devant un groupe de fidèles, tout de blanc vêtu, tenant dans une main un micro et dans l’autre le Coran, conduire la prière surérogatoire du dernier mois de ramadan en malinké.

La réaction de la Ligue islamique de Guinée a été immédiate, et sans appel. « Le nommé Nanfo Ismaël Diaby est suspendu de toutes ses activités religieuses », a décidé lundi 10 juin l’inspection régionale de la Ligue islamique de Kankan, après avoir entendu le mis en cause la veille. « L’intéressé ne doit faire ni prière, ni prêche, ni interprétation du Saint Coran dans aucune mosquée de la région administrative et les lieux de cérémonies religieuses de Kankan ». Une sanction qui restera en vigueur « jusqu’à nouvel ordre », précise la Ligue islamique régionale.

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