Ligue arabe : changer ou disparaître

Publié le 24 janvier 2005 Lecture : 2 minutes.

La Ligue arabe connaît en ce début 2005 de sérieux tests qui définiront quelle trajectoire suivra l’ensemble de la région par rapport au monde qui l’entoure.
Comme réitéré au Caire par Abdelaziz Belkhadem, ministre des Affaires étrangères, les propositions de l’Algérie relatives à la réforme du système arabe d’action commune restent toujours valables alors qu’une partie vient d’être prise en considération au cours des réunions des ministres des Affaires étrangères des pays membres de cette Ligue. Sur la vingtaine de ministres membres (22 au total), près du quart ont préféré ne pas faire le voyage cairote. Il faut dire que le débat actuellement au sein de la Ligue n’est pas fait pour perpétuer les traditions d’une organisation sommée de se muer à défaut de disparaître ou, au mieux, de se paralyser et de se limiter à une existence formelle. Cela, l’Algérie a tenté de l’expliquer aux autres pays membres de la Ligue à travers des propositions de réforme et de modernisation tranchantes.

Les pesanteurs de quelques parties, notamment l’Égypte, ont fini par créer un climat frôlant la crise en dépit de la multiplication de déclarations d’apaisement. « L’assainissement du climat arabe est un objectif important et principal, il est primordial que le sommet d’Alger se tienne dans le calme, en vue de prendre les décisions nécessaires et examiner les nombreux problèmes auxquels fait face le monde arabe », explique le secrétariat de la Ligue. Un secrétariat que l’Algérie veut voir à mandature tournante alors que l’Égypte d’Amr Moussa, actuel secrétaire général de la Ligue, entend maintenir le statu quo. Dans une déclaration à l’APS, le ministre algérien précise que « les autres propositions, à l’instar de celles avancées par les pays arabes, font encore l’objet d’études qui se poursuivront jusqu’aux réunions de mars 2005 ».

la suite après cette publicité

Il relève, à ce propos, une « forte volonté » chez les ministres pour que les pays membres de la Ligue arabe se rendent « unis et à la date prévue au sommet d’Alger ». Malgré des problèmes majeurs tel le différend diplomatique entre la Libye et l’Arabie saoudite.
Le problème n’est nullement algéro-égyptien, souligne Abdelaziz Belkhadem, puisque les relations entre ces deux pays sont qualifiées de privilégiées et que l’actuel secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa, ancien chef de la diplomatie égyptienne, est considéré comme « un ami de l’Algérie ».
Dans une région du monde qui ne finit pas de subir les crises, comme en témoignent les situations d’instabilité en Palestine, en Irak, au Soudan, en Somalie et au Liban, la Ligue arabe se trouve, de fait et face aux multiples défis qui l’attendent, devant l’impératif de se réformer en vue de devenir performante.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires