Tunisie : Nabil Karoui, Kaïes Saïed, Abir Moussi… ces favoris qui pourraient être exclus des élections

Enfin adoptés par l’Assemblée, les amendements du Code électoral n’en continuent pas moins de susciter le débat. Plusieurs candidats bien placés dans les sondages risquent d’être exclus des scrutins législatifs et présidentiel de l’automne… même si le texte reste soumis à interprétation, et pourrait aussi être rejeté pour inconstitutionnalité.

Un bureau de l’Instance électorale, à Tunis (image d’illustration). © Ons Abid pour JA

Un bureau de l’Instance électorale, à Tunis (image d’illustration). © Ons Abid pour JA

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Publié le 20 juin 2019 Lecture : 5 minutes.

Nouveau rebondissement dans la course aux élections en Tunisie. Le Code électoral, adopté mardi 18 juin lors d’une séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), n’est pas encore promulgué qu’il suscite déjà de multiples inquiétudes et conjectures, puisqu’il pourrait écarter un certain nombre de candidats des scrutins. En effet, le texte prévoit d’exclure les responsables de médias ou associations, plus précisément ceux ayant exercé une « activité interdite aux partis ou une publicité politique » durant l’année précédant les élections législatives et présidentielle, prévues respectivement les 6 octobre et 17 novembre prochains.

« Cette loi me cible personnellement, mais je vous assure que cela ne me touchera pas et n’arrêtera pas le dynamisme de notre projet (qui) inspire des millions de citoyens. Je ne les laisserai pas tomber, et je promets qu’ensemble nous gagnerons », a ainsi commenté sur sa page Facebook le candidat Nabil Karoui, fondateur de la chaîne Nessma TV et de l’association Khalil Tounes, donné en tête d’un récent sondage.

Karoui

Karoui

Autre personnalité potentiellement touchée, Olfa Terras Rambourg, cofondatrice de l’association 3ïch tounsi, qui laisse planer le doute depuis plusieurs mois sur son éventuelle candidature. « Personne n’est obligé d’être dans un parti pour faire de la politique, sinon les listes indépendantes ne serviraient plus à rien, répond-elle à Jeune Afrique. Si les dirigeants actuels qui ont voté ces amendements sont coincés dans leur modèle qui ne marche plus, et qu’ils veulent coincer toute la Tunisie avec eux, nous leur répondons non ! »

Bien s’informer, mieux décider

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