Décès de Mohamed Morsi : « Beaucoup de dirigeants arabes n’ont pas réagi pour ne pas froisser l’Arabie saoudite »

Entre indignation, accusation, silence gêné ou complice, les réactions à la mort de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi sont révélatrices des clivages qui émaillent le Maghreb et le Moyen-Orient.

Le portrait de l’ex-président Morsi brandi dans les rues du Caire, en 2015. © AP Photo/Hesham Elkhoshny

Le portrait de l’ex-président Morsi brandi dans les rues du Caire, en 2015. © AP Photo/Hesham Elkhoshny

CRETOIS Jules Wided

Publié le 20 juin 2019 Lecture : 5 minutes.

« Mohamed Morsi n’est pas mort de cause naturelle, il a été tué », a affirmé mercredi soir le président turc Recep Tayyip Erdogan. Une déclaration incendiaire qui a provoqué la réponse du ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, qui a qualifié le lendemain ces accusations d’ « irresponsables ».

Le décès de l’ancien président égyptien (2012-2013), élu sous l’étiquette du Parti de la liberté et de la justice, formation issue des Frères musulmans, renversé en 2013 par un coup d’État à la suite d’un vaste mouvement de protestation, suscite la division. D’un côté, on retrouve ceux qui, à l’instar d’Erdogan, accusent de façon à peine voilée le pouvoir égyptien de crime. Ils sont appuyés par certains médias et ONG, ainsi que par la défense de l’ancien président. Selon Sarah-Leah Whitson, directrice MENA de Human Rights Watch (HRW), le décès de Morsi était prévisible, ce dernier ne recevant pas de soins adéquats lors de sa détention.

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