Décès de Mohamed Morsi : « Beaucoup de dirigeants arabes n’ont pas réagi pour ne pas froisser l’Arabie saoudite »
Entre indignation, accusation, silence gêné ou complice, les réactions à la mort de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi sont révélatrices des clivages qui émaillent le Maghreb et le Moyen-Orient.
« Mohamed Morsi n’est pas mort de cause naturelle, il a été tué », a affirmé mercredi soir le président turc Recep Tayyip Erdogan. Une déclaration incendiaire qui a provoqué la réponse du ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, qui a qualifié le lendemain ces accusations d’ « irresponsables ».
Le décès de l’ancien président égyptien (2012-2013), élu sous l’étiquette du Parti de la liberté et de la justice, formation issue des Frères musulmans, renversé en 2013 par un coup d’État à la suite d’un vaste mouvement de protestation, suscite la division. D’un côté, on retrouve ceux qui, à l’instar d’Erdogan, accusent de façon à peine voilée le pouvoir égyptien de crime. Ils sont appuyés par certains médias et ONG, ainsi que par la défense de l’ancien président. Selon Sarah-Leah Whitson, directrice MENA de Human Rights Watch (HRW), le décès de Morsi était prévisible, ce dernier ne recevant pas de soins adéquats lors de sa détention.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- Maroc-Algérie : que contiennent les archives sur la frontière promises par Macron ?
- En Algérie, le ministre Ali Aoun affaibli après l’arrestation de son fils pour cor...