Faites de l’argent, pas la guerre !

Publié le 24 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

Dans les cinq années à venir, la Chine sera l’hôte de plusieurs manifestations qui conditionneront sa politique étrangère, notamment les jeux Olympiques de Pékin, en 2008, et l’Exposition universelle de Shanghai, deux ans plus tard. Les autorités veulent tellement que ces deux événements soient un succès qu’il est probable qu’elles adopteront jusque-là une politique étrangère prudente.
De manière générale, la Chine est bien décidée à poursuivre sa croissance économique. Or une politique étrangère d’affrontement risquerait de la casser, ce qui aurait des conséquences néfastes pour des centaines de millions de Chinois et menacerait le pouvoir du Parti communiste. […]
Le renforcement du rôle régional de la Chine et le développement de sa « sphère d’influence » provoqueront inévitablement des frictions. Le possible affaiblissement de la présence américaine et le probable déclin de l’influence japonaise conforteront sans doute cette volonté de prééminence. Mais pour qu’il y ait une véritable collision, il faudrait que la Chine dispose d’une puissance militaire capable de rivaliser avec celle des États-Unis. Le problème est que, quarante ans après avoir maîtrisé la technologie de l’arme nucléaire, elle ne dispose que de vingt-quatre missiles balistiques capables d’atteindre les États-Unis. Au-delà même du domaine de la guerre stratégique, un pays doit être capable d’atteindre ses objectifs politiques avant de s’engager dans une guerre limitée. Or, dans cette hypothèse, la Chine risquerait de souffrir gravement d’un blocus et d’un isolement imposés par Washington. Son commerce maritime et son approvisionnement en pétrole seraient interrompus. Et son économie serait paralysée.

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