Ce que « l’Instance » dira au roi
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Engagée les 21 et 22 décembre à Rabat, l’audition publique des victimes des violations des droits de l’homme perpétrées au Maroc entre 1956 et 1999 (voir J.A.I. nos 2293, 2294-2295 et 2296) va se poursuivre dans l’est du pays. Les prochaines séances se dérouleront le 29 janvier dans la palmeraie de Figuig, le 2 février à Er-Rachidia et le 6 février à Khénifra. Les témoignages (une trentaine au total) seront retransmis en direct à la radio et rediffusés sur les chaînes de télévision nationales.
Parallèlement, l’Instance équité et réconciliation (IER) poursuit son travail d’enquête, en particulier sur les quelque quatre cents cas de disparitions forcées qu’elle est parvenue à recenser. Ses membres explorent actuellement les archives de l’armée et de la police. Ses travaux, qui s’achèveront en avril, seront consignés dans deux rapports dont l’un sera rendu public et l’autre remis à Mohammed VI. Dans ce dernier figureront des informations confidentielles, notamment sur l’identité des auteurs des violations, et une série de recommandations sur les réformes à entreprendre pour éviter la répétition de tels abus. La question de l’impunité sera également abordée. L’Instance proposera, par exemple, que les salariés du service public impliqués soient démis de leurs fonctions.
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