Bank Al Maghrib lave plus blanc

La Banque centrale chérifienne renforce la traçabilité des fonds.

Publié le 24 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

Si l’argent n’a pas d’odeur, il a au moins une provenance. Et c’est précisément celle-ci que les banques marocaines et les organismes financiers doivent désormais vérifier auprès de leurs clients. La Banque centrale du royaume, Bank Al Maghrib (BAM), a en effet pris une mesure visant à renforcer la traçabilité des fonds, en soumettant les acteurs du secteur à une obligation dite de vigilance. Ils ne sont plus tenus de respecter la clause du secret professionnel si l’origine des dépôts dépasse un certain montant ou paraît douteuse.
Cette nouvelle disposition est destinée à lutter contre le blanchiment d’argent (du trafic de drogue notamment) et contre le financement de réseaux terroristes au niveau international, dans la mesure les fonds transiteraient par des comptes bancaires marocains. Le royaume chérifien entend ainsi s’aligner sur la politique américaine de lutte contre le terrorisme.
Loin de faire l’unanimité dans les milieux financiers, ce système de contrôle destiné à assainir les pratiques bancaires n’est pas sans risques pour l’économie. Il comporte un effet pervers potentiel : aggraver le phénomène de fuite de capitaux. Les avoirs des Marocains à l’étranger atteindraient actuellement le montant record de 30 milliards de dollars… pratiquement l’équivalent du PIB du pays ! En attendant, une véritable loi sur le blanchiment d’argent tarde à voir le jour. Un projet aurait cependant été présenté et discuté récemment au Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM).

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