[Tribune] Algérie : trois leçons d’histoire à l’usage des révolutionnaires de 2019

Les manifestants qui défilent dans les rues algériennes depuis le mois de février peuvent puiser dans la riche histoire de leur pays – et notamment trois épisodes restés fameux – pour éviter les écueils de l’infiltration, de l’intoxication ou encore de la division ethnique.

La police faisant face à des étudiants lors dune manifestation à Alger, mardi 28 mai 2019. © Fateh Guidoum/AP/SIPA

La police faisant face à des étudiants lors dune manifestation à Alger, mardi 28 mai 2019. © Fateh Guidoum/AP/SIPA

neila_latrous
  • Neila Latrous

    Neila Latrous est rédactrice en chef Maghreb & Moyen-Orient de Jeune Afrique.

Publié le 24 juin 2019 Lecture : 4 minutes.

Il en va de l’histoire comme de la science. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », établissait le chimiste Antoine Lavoisier. La preuve par trois avec la guerre d’Algérie. L’un de ses épisodes les plus méconnus est l’opération « Oiseau bleu » – ou « Force K », comme « Kabyle » – mise en œuvre par la France en 1956 à travers son renseignement extérieur, incarné alors par le Service de documentation extérieure et de contre-­espionnage (SDECE).

Il s’agissait d’infiltrer la rébellion FLN en Kabylie, conduite par Krim Belkacem et Saïd Mohammedi, avec de « faux indépendantistes » acquis à la cause de l’Algérie française. Ces derniers étaient approvisionnés en armes, munitions, matériel et argent. À charge pour eux, en retour, d’éliminer les combattants nationalistes. Le SDECE espérait reproduire un procédé utilisé en Indochine et qui reposait sur les rivalités entre groupes ethniques.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Algérie – Kamel Daoud : « Il faut juger Bouteflika »

Contenus partenaires