[Édito] Djibouti : bras de fer portuaire

Pour réussir en affaires, il faut une bonne dose de confiance entre partenaires et, surtout, la certitude que chacun d’entre eux conserve l’impression d’en faire, des affaires. Force est de constater qu’après une décennie d’intérêts partagés entre Djibouti et l’opérateur portuaire dubaïote, DP World, l’absence de confiance et de bénéfices mutuels menace le contrat qu’ils ont signé en 2000.

Terminal à conteneurs de Doraleh, Djibouti (2013) © Vincent Fournier/Jeune Afrique © Vincent Fournier/JA-REA

Terminal à conteneurs de Doraleh, Djibouti (2013) © Vincent Fournier/Jeune Afrique © Vincent Fournier/JA-REA

OLIVIER-CASLIN_2024
  • Olivier Caslin

    Spécialiste des transports et des questions économiques multilatérales. Il suit également l’actualité du Burundi, de Djibouti et de Maurice.

Publié le 24 juin 2019 Lecture : 2 minutes.

Le port autonome et la ville de Djibouti., en 2015 (illustration). © Vincent Fournier/JA
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Djibouti : la métamorphose d’un carrefour géostratégique

En vingt ans, Ismaïl Omar Guelleh a transformé son petit pays en un carrefour géostratégique ouvert aux vents de la mondialisation. Sans toutefois réussir à en résoudre tous les problèmes.

Sommaire

Les premiers contacts avaient pourtant été prometteurs : le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh (IOG) avait trouvé auprès de Cheikh Rachid Al Maktoum ce qu’il s’était vu refuser par son homologue français Jacques Chirac : le financement d’un port en eau profonde.

Des projets pharaoniques

En plus d’envoyer son fleuron industriel construire un terminal pour quelques centaines de millions de dollars, le futur émir de Dubaï avait accepté de financer un terminal pétrolier dernier cri et le premier hôtel cinq étoiles du pays. Les Émiratis envisageaient même de construire un pont de 29 km au-dessus de la mer Rouge, vers le Yémen. La lune de miel durera, en apparence, jusqu’en 2016. DP World atteint alors les 900 000 conteneurs manutentionnés par an, confirmant que le port de Djibouti est devenu une escale incontournable dans la sous-région.

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