Aramco

Domination écrasante des pétrolières dans le Top 100 des sociétés islamiques.

Publié le 24 janvier 2005 Lecture : 2 minutes.

Lister et classer les cent plus grandes sociétés des pays musulmans. Une gageure ? Non, un challenge, relevé par la rédaction du magazine d’affaires interactif Dinar Standard, édité aux États-Unis. Les résultats des sociétés pétrolières d’État de certains pays (Arabie saoudite, Iran, Irak, Qatar) n’étant pas disponibles, les auteurs du classement se sont livrés à quelques acrobaties comptables et ont estimé le chiffre d’affaires en partant de la production annuelle desdites compagnies. Faute de données certifiées, ils ont également dû renoncer à inclure dans leurs tableaux des entreprises comme la Saudi Arabian Airlines ou l’Iranian Steel Corp. Manque de transparence, opacité dans la gestion, c’est le premier enseignement qui se dessine en creux dans ce classement, dominé sans surprise par les pétrolières. L’Aramco caracole largement en tête, suivie, de loin, par la National Iranian Oil et Petronas. La Sonatrach, seule représentante de l’Algérie, se hisse à la quatrième place.
Vingt-quatre des entreprises classées sont turques, 22 malaisiennes et 15 indonésiennes, l’Arabie saoudite venant s’intercaler au troisième rang avec 21 occurrences. Au vu de l’identité de trois des quatre nations dominant ce classement, il paraît difficile de ne pas établir de corrélation entre ouverture des économies, compétitivité des entreprises et prospérité. Les pays arabes pauvres en hydrocarbures y font pâle figure. L’Égypte, malgré ses 70 millions d’habitants, compte six représentants, autant que les pétrolifères Émirats, vingt fois moins peuplés. Le Maroc, avec 2 entrées – le groupe ONA, 42e, et Maroc Telecom, 62e, – et la Jordanie, grâce à l’Arab Bank Plc. (78e), complètent une liste où ne figure aucune entreprise tunisienne.
En termes de secteurs d’activité, les groupes diversifiés arrivent en tête avec 21 représentants, devant les financiers (20) et les pétroliers (18), les entreprises de télécommunications, elles, comptant 10 classés. Le poids des entreprises publiques reste impressionnant, puisque seuls 11 des groupes classés sont détenus par des capitaux privés. Les 100 entreprises du classement pèsent quelque 512 milliards de dollars. Un chiffre certes énorme, mais qui représente à peine plus 7 % du chiffre d’affaires des 100 premières compagnies mondiales. Vraiment pas de quoi sabrer le champagne !

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