Vos lettres ou courriels sélectionnés

Publié le 23 octobre 2007 Lecture : 6 minutes.

Vive l’énergie nucléaire ?
– Le « Kiosque » publié en page 33 du numéro 2439 m’a interpellé. On nous parle d’une énergie propre. C’est vrai, une usine nucléaire dégage moins de gaz à effet de serre qu’une usine fonctionnant au charbon ou au fioul. Mais comment se débarrasser des déchets radioactifs, « proprement », pas dans la mer, ou dans des trous à – 6 000 mètres ? L’article ne donne pas de solutions.
Frédéric Peyronnet, Garrigues, France

À naïf, naïf et demi
– Faut-il croire aveuglément les États-Unis d’Amérique lorsqu’ils clament que l’Iran cherche à se doter de l’arme nucléaire ? Je pense que non. Tout le monde a cru à la sincérité des États-Unis lorsqu’ils affirmaient que l’Irak possédait des armes de destruction massive. On connaît le résultat : des accusations mensongères qui ont abouti à la colonisation d’un pays, à son asservissement et peut-être à son morcellement.
Je pense que l’Iran cherche à se doter de l’énergie nucléaire pour pallier l’épuisement annoncé de ses ressources en pétrole. D’après les scientifiques et les experts, le nucléaire est l’énergie du futur. Elle est la plus sûre et la moins polluante. Je crois en la sincérité des Iraniens. Je suis peut-être naïf, mais pas plus naïf que ceux qui ont suivi Bush Junior comme des moutons de Panurge.
D. Masri, Mateur, Tunisie

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En attendant le vaccin antisida
– Dans le numéro 2438, j’ai lu avec intérêt l’article d’Henri Marque relatant l’échec du vaccin antisida de la société Merck. Bien des espoirs auront ainsi été déçus.
Mais cette lecture m’a aussi suggéré l’idée qu’en attendant d’autres vaccins efficaces, il serait peut-être bénéfique de pratiquer chez les malades, spécialement les enfants, de petites transfusions répétées de sang de cordon ombilical provenant de ftus sains.
Depuis la découverte en 2005, par le professeur McGuckin (université de Newcastle, Grande-Bretagne), de la richesse du sang de cordon ombilical en cellules souches (environ 500 000), on peut espérer que ces cellules transfusées faciliteraient chez le malade la reconstitution de son stock de lymphocytes T4 détruits par le virus.
Cette suggestion retiendra peut-être l’attention de confrères africains. Certains la trouveront peut-être saugrenue. Mais comme la technique est inoffensive, si on respecte les règles valables pour toute transfusion, et que le cordon ombilical et destiné à être jeté ou incinéré, pourquoi ne pas l’essayer ?
Docteur Robert Leplus, Paris, France

Bob Denard en enfer
– Les Comoriens ont appris avec soulagement la disparition de Bob Denard, qui, pendant douze années, a pillé les Comores de sa richesse humaine et financière. Oui, cet animal dangereux qui, avec une poignée d’hommes, a torturé et tué des Comoriens sous le régime d’Ahmed Abdallah (mai 1978 à novembre 1989), a plongé le pays dans un coma profond. Que Dieu lui ouvre les portes de l’enfer.
Abdillah Maoulana, Comores

Du sur mesure pour l’Iran
– J’ai lu avec intérêt l’éditorial de Béchir Ben Yahmed sur la Birmanie et l’Iran (J.A. n° 2438). Ce n’est pas « Deux poids deux mesures » mais « Du sur mesure ». L’Occident ne peut appliquer le même traitement en matière d’armement nucléaire à l’Iran qu’à l’Inde ou à la Corée du Nord. Car, comme vous le savez très bien, parmi les religions qui existent sur terre, seul l’islam appelle au djihad armé, c’est-à-dire à la conversion par la contrainte et la violence. L’islam devient ainsi aux yeux de l’Occident un danger public et l’Iran, en répétant inlassablement que l’État d’Israël est un cancer qu’il faut détruire, a souscrit expressément à cet appel. Dans ces conditions, comment voulez-vous que l’Occident accepte que l’Iran détienne l’arme nucléaire : ce serait, pour lui, comme autoriser un fou à se balader avec un 38 Magnum. Il faut bien dès lors, pour l’Iran, un traitement spécifique, un traitement sur mesure.
Salah Amamou, Tunis, Tunisie

Polygamie, mode d’emploi
– Fawzia Zouari (« Éloge de la polygamie », J.A. n° 2438) a raison : la polygamie revient en Tunisie. Et ce, selon une astuce très simple. L’homme divorce d’avec sa femme, avec, bien entendu, son consentement. Puis il se marie avec une autre femme selon la loi en vigueur. Ensuite, il se remarie avec la première épouse selon le rite religieux qui n’exige que la présence de témoins. Pour sceller l’union, il suffit de prononcer la Fatiha, la première sourate du Coran.
Bien entendu, les deux épouses, respectueuses de l’islam qui autorise la polygamie, sont parfaitement consentantes.
Du coup, notre homme, le veinard, se retrouve avec deux femmes le plus légalement du monde, au nez et à la barbe des autorités civiles, mais en parfait accord avec la religion.
Pourquoi diable les esprits chagrins en Occident critiquent-ils la polygamie autorisée par l’islam selon des règles bien précises ? La trahison conjugale et l’entretien d’une maîtresse ne sont-ils pas monnaie courante en Occident ?
Les autorités tunisiennes devraient légaliser la bigamie (l’islam autorise la quadrigamie) dans certaines conditions, notamment lorsque la première épouse est gravement malade ou invalide et lorsqu’elle est stérile.
En épousant une deuxième épouse tout en gardant la première, le mari permet à celle-ci de conserver sa dignité, son statut social, sa stabilité matérielle et psychique
L’islam n’est-il pas pragmatique et humaniste à la fois ?
Amor Tejouri, Kelibia, Tunisie

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Dakar reste Dakar
– En dix ans, très peu de choses ont changé à Dakar (voir « Choses vues », J.A. n° 2439). Les routes ensablées, les rues défoncées, les embouteillages monstres, la circulation anarchique, les tas d’ordures, les moutons et les zébus se baladant en toute liberté sont toujours là
Les taximans sont toujours les mêmes, les porteurs aussi. Les mendiants sont plus que présents. Sans oublier les camelots, vendeurs de cartes et autres rabatteurs qui vous harcèlent dans la ville
Non, rien n’a changé depuis de nombreuses années. Il n’y a pas plus d’aimables travailleurs (vous parlez des porteurs) attentifs à vous satisfaire (plutôt à vous arnaquer) que de policiers zélés à gants blancs occupés à faire respecter les règles du stationnement ! Soyons sérieux, la vie de tous les jours à Dakar n’est pas du tout celle que vous décrivez. Le Plateau reste le Plateau, Grand Yoff reste Grand Yoff : l’argent d’un côté, la misère de l’autre.
J. Pasquet, Dakar, Sénégal

Bon anniversaire à J.A.
– Très bon anniversaire à Jeune Afrique qui, en ce 17 octobre 2007, fête ses 47 ans. Toutes mes félicitations à Béchir Ben Yahmed, qui a su préserver son groupe de tous les séismes qui secouent régulièrement la presse, en particulier écrite.
Chantal Landry, Clamart, France
Vux de réussite
n J’ai lu avec attention le dernier éditorial de Béchir Ben Yahmed. Sa décision de quitter la direction de Jeune Afrique est louable et respectable. Et le choix de la confier à François Soudan est on ne peut plus judicieux.
En ce jour anniversaire, je lui présente mes félicitations et formule des vux de santé. Je souhaite à Jeune Afrique un nouvel essor et une réussite continue.
Taïeb Brahim, Gaillac, France

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Merci à B.B.Y.
– Jeune Guinéen vivant aux États-Unis, je ne rate jamais un numéro de Jeune Afrique. Je voudrais juste remercier toute l’équipe du journal et lui demander de suivre la lancée, puisqu’elle est la bonne. À Béchir Ben Yahmed, merci pour le service rendu à l’Afrique et aux Africains. Que le Bon Dieu le bénisse.
Kader Paraya, États-Unis

Adieu à Ouahida Belhaj
– Le 6 octobre 2007, le « paysage audiovisuel » tunisien a perdu l’une de ses pionnières, Ouahida Belhaj. Ses obsèques ont eu lieu le lendemain au cimetière du Jellaz, lieu de repos de ces nombreux hommes de lettres et de théâtre qu’elle fit connaître au téléspectateur tunisien à travers son émission culturelle Aalem (« célébrités »).
Débutant à la télévision en 1967, Ouahida Belhaj fit ses premières armes en tant que speakerine, avant de présenter le journal, puis de se lancer dans la production, activité à laquelle elle s’est finalement consacrée jusqu’à sa retraite.
Elle fit découvrir aux moins lettrés d’entre nous des personnages aussi divers qu’Ali Douagi, Ali Ben Ayed, Mahmoud Bourguiba, El Fadhel Ben Achour, Béchir Khraief et tant d’autres de ceux qu’elle présentait comme « des amis intimes que je ne connais pas personnellement ».
Sa dernière émission fut consacrée aux pionniers de la télévision tunisienne. Présentateurs, journalistes, acteurs, chanteurs, producteurs, réalisateurs y étaient conviés pour partager leurs souvenirs de cette extraordinaire aventure que fut la télévision des années 1970-1980.
M.B., Tunis, Tunisie

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