CAN 2019 : la RDC rate son entrée dans la compétition face à l’Ouganda

Le deuxième match de la compétition s’est soldé par la défaite de la RDC face à l’Ouganda (0-2), samedi 22 juin. Et s’est tenu dans un stade vide à 90%.

L’équipe d’Ouganda fête son premier but face à la RD Congo, le 22 juin 2019 au stade international du Caire. © Hassan Ammar/AP/SIPA

L’équipe d’Ouganda fête son premier but face à la RD Congo, le 22 juin 2019 au stade international du Caire. © Hassan Ammar/AP/SIPA

Publié le 22 juin 2019 Lecture : 3 minutes.

Le choix de désigner l’Égypte comme pays hôte de cette CAN 2019 en lieu et place du Cameroun avait fait sourciller certains acteurs du football africain. En cause, les problèmes sécuritaires autour des stades de football égyptiens. Depuis le 1er février 2012, date de la terrible tragédie de Port-Saïd ou 72 personnes avaient trouvé la mort après l’assaut du terrain par des supporteurs  du club local d’Al-Masry lors d’un match qui opposait leur équipe à Al Ahly, la plupart des matchs du championnat égyptien se sont tenus dans des stades vides. Question de sécurité pour le régime d’Abdel Fattah Al Sissi. Depuis 2018, un retour léger retour à la normale a tout de même eu lieu, avec l’ouverture des gradins aux fans pour quelques matchs locaux.

On pensait donc que les Égyptiens allaient se précipiter dans les stades hôtes de la Coupe d’Afrique des Nations 2019. Le match d’ouverture entre les Pharaons et le Zimbabwe vendredi 21 juin au Stade international du Caire s’est d’ailleurs tenu dans une folle ambiance 75 000 personnes ont poussé avec une passion incroyable Mohamed Salah et ses coéquipiers. Les tribunes étaient d’ailleurs combles trois heures avant le coup d’envoi du match face au Zimbabwe.

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Un stade vide à 90%

Un scénario qui ne s’est pas répété pour le deuxième choc de la compétition qui opposait la RD Congo à l’Ouganda samedi 22 juin à 16 h 30, toujours sur la pelouse du Stade international du Caire. Cette fois, les tribunes étaient quasiment vides, avec affluence estimée entre 6 000 ou 7 000 personnes. Un manque de ferveur visible en direct à la télévision qui est une très mauvaise publicité pour l’Égypte, qui espère redorer sa réputation à l’étranger grâce à une CAN réussie autour des terrains.

Sur la pelouse où la température était de 36 degrés au coup d’envoi, la RD Congo était annoncée comme favori dans ce duel face à l’Ouganda. Mais ce sont les joueurs d’Afrique de l’Est qui ont pris cette rencontre par le bon bout. Très solide en phase éliminatoire avec seulement trois buts encaissés, la sélection ougandaise a d’abord bien verrouillé l’accès à son but, avant de prendre de vitesse des Congolais peu inspirés.

Des Léopards sans griffes

Dès la 15e minute, l’attaquant Patrick Kaddu coupait parfaitement de la tête un corner tiré par Miya et ouvrait le score en trompant le gardien des Léopards, Matampi (1-0, 15e). Maître des airs, Kaddu continuait à menacer le but de son crâne d’une tête piquée au ras du poteau (17e), puis d’une autre tentative déviée de justesse par Tisserand (19e). En face, la formation de Florent Ibenge proposait un football trop brouillon et seul Cédric Bakambu parvenait à créer du danger, notamment sur une frappe en pivot (43e). Décevant de la part des Léopards qui semblaient paralysés par l’enjeu et la chaleur.

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On s’attendait à une réaction d’orgueil des Congolais après la pause. Il n’en a rien été. Les Ougandais ont même renforcé leur emprise sur le match grâce au talent de Faruku Miya au milieu de terrain. Très actif, le joueur de Gorica en Croatie a tiré deux merveilles de coup-franc (56e, 62e) et surtout très bien placé un ballon sur la tête d’Emmanuel Owki, auteur du deuxième but de l’Ouganda (2-0, 48e). Les Congolais ne s’en remettront pas et s’inclinent d’entrée dans ce tournoi. Les Léopards seront déjà dos au mur face à l’Égypte de Mohamed Salah lors de la deuxième journée.

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