Sale temps pour les moustiques

Publié le 22 octobre 2007 Lecture : 1 minute.

La lutte contre le paludisme au sud du Sahara enregistre des progrès spectaculaires, selon un rapport publié le 17 octobre par l’Unicef.
Le premier concerne les moustiquaires imprégnées d’insecticide, moyen de protection essentiel contre l’anophèle. Entre 2004 et 2006, leur production annuelle est passée de 30 millions à 63 millions d’unités. Pendant la même période, le nombre de moustiquaires achetées par l’Unicef a plus que triplé (25 millions). Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en a pour sa part distribué 18 millions en 2006.
Les vingt pays d’Afrique subsaharienne pour lesquels on dispose de données tendancielles ont tous progressé dans leur utilisation. En Gambie, la moitié des enfants sont protégés. À São Tomé, en Guinée-Bissau et au Togo, la couverture est d’environ 40 %. Dix-huit millions de moustiquaires ont été distribuées en Éthiopie depuis 2005.
Second progrès : les remèdes. En Afrique subsaharienne, 34 % des enfants victimes d’accès de fièvre reçoivent des médicaments antipaludiques, mais peu de pays ont augmenté leur couverture depuis 2000. Heureusement, la plupart encouragent désormais le recours à des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (ACT), qui ont prouvé leur efficacité.
« Il reste encore beaucoup à faire, souligne le Dr Awa Marie Coll-Seck, directrice exécutive du partenariat Faire reculer le paludisme, pour parvenir d’ici à 2010 à un taux de couverture des interventions antipaludiques de 80 %. »
On estime que 3 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, vivent dans des régions à risques. La principale est l’Afrique subsaharienne, où le paludisme tue chaque année au moins 800 000 enfants de moins de 5 ans. Il est responsable d’un décès d’enfant sur cinq.

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