Guinée : des « éléments de langage » pour défendre une nouvelle Constitution
Un document comportant des « éléments de langage » pour défendre « la nécessité d’adopter une nouvelle Constitution » a été transmis par le ministère des Affaires étrangères à ses ambassades. L’opposition, vent debout contre toute modification constitutionnelle, craint que celle-ci n’ouvre la voie à une candidature d’Alpha Condé à un troisième mandat.
La « note » – une douzaine de pages, traduction en anglais comprise – a provoqué un véritable tollé dans les rangs de l’opposition lorsqu’elle a « fuité » sur les réseaux sociaux guinéen, dans la nuit de vendredi à samedi.
Signée de la main de Mamadi Touré, le ministre guinéen des Affaires étrangères, elle a été adressée le 19 juin dernier aux 42 ambassades et représentations diplomatiques et consulaires et explicite « l’opportunité et la nécessité d’adopter une nouvelle Constitution ». Charge aux ambassadeurs et consuls de « s’approprier le contenu pour en tirer vos éléments de langage, et en assurer une large diffusion au niveau des autorités et institutions auprès desquelles [ils] sont accrédités ».
Le document, dont un fonctionnaire du ministère a confirmé l’authenticité à Jeune Afrique, présente une série d’arguments en faveur d’une nouvelle loi fondamentale, citant en préambule des extraits de la Constitution française de 1791 et de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen – française – de 1789 pour justifier « d’un point de vue moral ou philosophique » le « droit du peuple à changer de Constitution ». Et le texte de citer une phrase du Contrat social, du philosophe Jean-Jacques Rousseau : « Un peuple est toujours maître de changer ses lois, mêmes les meilleures ».
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