Présidentielle en Mauritanie : pays divisé, Biram leader de l’opposition… les premières leçons du scrutin

Alors que Mohamed Ould Ghazouani s’apprête à diriger un pays dont la moitié de la population a voté pour l’opposition, cette dernière est totalement reconfigurée. Voici les premiers enseignements du scrutin présidentiel du 22 juin.

Un bulletin de vote lors de l’élection présidentielle mauritanienne du samedi 22 juin 2019. © Elhady Ould Mohamedou/AP/SIPA

Un bulletin de vote lors de l’élection présidentielle mauritanienne du samedi 22 juin 2019. © Elhady Ould Mohamedou/AP/SIPA

Publié le 25 juin 2019 Lecture : 3 minutes.

L’union sacrée a régné au cœur de la nuit de dimanche à lundi. À 2 heures du matin, les opposants Mohamed Ould Maouloud, Sidi Mohamed Ould Boubacar, Kane Hamidou Baba et Biram Dah Abeid se sont, pour la première fois depuis bien longtemps, présentés les coudes serrés. Face à leurs militants et à la presse, ils ont fait le récit de leurs entretiens avec le ministre de l’Intérieur Ahmedou Ould Abdallah et le directeur général de la sûreté nationale, Mohamed Ould Meguett.

Tous ont été entendus plus tôt dans la soirée au sujet des échauffourées survenues dans plusieurs quartiers de Nouakchott. Les autorités leur ont indiqué qu’il était de leur responsabilité de « cadrer » leurs militants afin que, s’ils manifestent, cela se fasse de manière pacifique. « C’est Ghazouani qui, en prononçant unilatéralement sa victoire avec le soutien du président, est à l’origine des émeutes, a indiqué Mohamed Ould Maouloud. S’ils devaient convoquer quelqu’un, c’était lui. » « Des pyromanes nous demandent de jouer aux sapeurs-pompiers ! » a ajouté Kane Hamidou Baba, qui a annoncé que tous « rejettent les résultats. Nous voulons un recompte des résultats, bureau par bureau. »

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires