CAN 2019 : le Cameroun rassure en s’imposant face à la Guinée-Bissau

En battant la Guinée-Bissau (2-0), le Cameroun, tenant du titre, a pris un départ idéal. Mais rien ne fut facile pour les Lions Indomptables, qui ont patienté plus d’une heure avant de débloquer la situation.

Le Cameroun s’impose 2-0 face à la Guinée-Bissau à Ismaïla lors de la CAN le 25 juin 2019. © Ozan Kose / afp.com

Le Cameroun s’impose 2-0 face à la Guinée-Bissau à Ismaïla lors de la CAN le 25 juin 2019. © Ozan Kose / afp.com

Alexis Billebault

Publié le 26 juin 2019 Lecture : 2 minutes.

L’histoire retiendra que le Cameroun, en s’imposant (2-0) face à la Guinée-Bissau, a été capable de surmonter les ennuis qui se sont agglomérés lors de leur préparation. La menace d’une grève et le départ retardé de vingt-quatre heures pour une nouvelle histoire de primes n’est rien à côté de la terrible nouvelle qui s’est abattue sur Joël Tagueu, l’attaquant des Lions Indomptables et du CS Maritimo (POR), obligé de quitter l’Egypte après qu’une anomalie cardiaque a été détectée.

Devant les tribunes très peu garnies du stade d’Ismaïlia, le champion d’Afrique en titre a fait ce qu’on attendait de lui. Les superstitieux se rappelleront qu’en 2017, les Lions avaient déjà battu la Guinée-Bissau au premier tour (2-1), sur le long chemin qui les mena à un titre que personne, à par eux, n’avait osé envisager. Mardi soir, donc, les joueurs de Clarence Seedorf ont su se montrer patients pour faire mal au bon moment, ce qui est toujours la marque de fabrique des plus forts. En trois minutes, l’affaire était quasiment pliée, et comme on ne prête qu’aux riches, c’est avec l’aide de la défense que les buteurs camerounais ont frappé.

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Deux buts en trois minutes

Le premier à le faire fut le défenseur Yaya Banana, qui ne s’aventure loin de ses bases que sur les coups de pied arrêtés. Sa perspicacité a été récompensée sur un corner de Toko Ekambi : un marquage plutôt large, un gardien qui ne sait pas s’il faut avancer ou reculer, et un coup de tête qu’un défenseur bissau-guinéen, sur sa ligne, tente désespérément de dégager (1-0, 66e).

Le Cameroun est lancé, et les Lusophones, qui avaient jusqu’à maintenant bien résisté, accusent le coup. La preuve trois minutes plus tard, quand un centre d’Oyango rebondit sur un défenseur, puis sur un autre, pour le plus grand bonheur de Bahoken. L’attaquant d’Angers, en partance pour des horizons plus rémunérateurs – comprenez la Premier League anglaise – qui vient alors juste de remplacer Djoum, touche son premier ballon, et trompe Mendès de près et du pied droit (2-0, 69e).

L’avantage du Cameroun, acquis en trois minutes montre en main, n’est pas complètement usurpé. Sans être outrageusement dominateurs, les Lions ont quand même réussi à se procurer les meilleures occasions par Bassogog (7e, 31e), Anguissa (23e) et Dawo (35e). Mais les Djurtus, réputés pour être difficiles à manœuvrer, évoluent de manière décomplexée, comme Madagascar, l’Angola ou le Burundi l’ont fait avant eux. C’est solide, volontaire, sans grand génie certes, mais le Cameroun a compris que rien ne serait simple, comme le lui rappelle notamment Pelé (11e).

D’ailleurs, malgré son avantage conséquent, le champion d’Afrique en titre n’a jamais été totalement tranquille. Bahoken venait à peine de marquer son premier but en phase finale de CAN que Piqueti – l’auteur du but bissau-guinéen lors de la confrontation de 2017 – trouvait le poteau gauche d’Onana (72e). Et le gardien de l’Ajax Amsterdam voyait ses défenseurs le délaisser sur un dernier corner des Djurtus. Mais Juary, qui avait tant donné, n’a pas su cadrer (88e).

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