Les moulins camerounais en difficulté

Publié le 22 octobre 2007 Lecture : 1 minute.

Aucune marge depuis un an : l’industrie meunière camerounaise, qui emploie 3 450 personnes, est à la peine depuis l’envolée des cours du blé. Quatre des douze moulins que compte le pays ont même dû cesser leurs activités au cours des derniers mois. « Nous avons tout fait pour ne pas augmenter le prix de notre farine en pensant aux consommateurs, mais, à un moment donné, la situation n’était plus tenable », explique Albert Khemeka, le secrétaire général du Groupement des industries meunières du Cameroun (GIMC). Le sac de farine de 50 kg, qui coûtait encore 15 000 F CFA en juillet, est ainsi passé à 22 000 F CFA début septembre. Aussitôt, les boulangers ont menacé d’augmenter le prix du pain, normalement fixé par l’État. Le gouvernement a plutôt choisi de suspendre jusqu’au 30 novembre les taxes douanières sur les importations de blé. En échange, les meuniers se sont engagés à plafonner le prix de vente du sac de farine à 20 000 F CFA. L’un des quatre moulins à l’arrêt, la Société camerounaise de céréales (SCC), a pu reprendre sa production. Mais il ne s’agit que d’un répit : « Lorsque la suspension des droits de douane sera levée, nous serons obligés de répercuter à nouveau l’augmentation de nos coûts sur le prix de la farine et, probablement, de procéder à une restructuration de nos entreprises. Il y aura des pertes d’emploi », prévient Albert Khemeka. À moins que le gouvernement ne décide de suivre l’exemple du Gabon, qui subventionne la filière : « Là-bas, le sac de farine ne dépasse pas 15 500 F CFA au lieu de 21 000 F CFA », précise ce dernier.

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