CAN 2019 – Wilfried Bony : « La Côte d’Ivoire a du talent et un vrai collectif »

Avec 18 buts en 55 sélections, Wilfried Bony est le meilleur buteur des Éléphants sélectionnés pour la CAN 2019 en Égypte. Avant d’affronter le Maroc, l’attaquant ivoirien se montre confiant, et est revenu sur la victoire inaugurale face à l’Afrique du Sud (1-0). Interview.

L’Ivoirien Wilfried Bony célèbre son but contre le Japon lors du Mondial 2014 au Brésil. © Hassan Ammar/AP/SIPA

L’Ivoirien Wilfried Bony célèbre son but contre le Japon lors du Mondial 2014 au Brésil. © Hassan Ammar/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 28 juin 2019 Lecture : 3 minutes.

Jeune Afrique : Sans faire un grand match, la Côte d’Ivoire a débuté la CAN par une victoire contre l’Afrique du Sud lundi…

C’était le plus important. Gagner d’abord. La manière venait ensuite. Le premier match est toujours compliqué. De plus, l’Afrique du Sud est une bonne équipe.

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La chaleur était aussi un problème. Quand on a joué, il faisait vraiment très chaud. Nous avons fait un match sérieux, appliqué, que nous avons plutôt bien maîtrisé. On a eu des occasions, il y a eu des initiatives, et au final, nous n’avons pas concédé beaucoup d’occasions.

Vous allez affronter le Maroc. Les deux dernières confrontations (0-0, 0-2) en qualifications pour la Coupe du monde 2018 n’ont pas de quoi rassurer la Côte d’Ivoire…

C’est du passé. Le Maroc et la Côte d’Ivoire se connaissent très bien, ce sont deux des meilleures équipes africaines. Il faut à mon avis s’attendre à un match ouvert, mais serré.

La Côte d’Ivoire a des ambitions en Égypte. Certains disent que nous faisons partie des favoris, d’autres estiment que nous sommes un outsider. Les Ivoiriens, à chaque fois que la sélection participe à une CAN, veulent que nous allions le plus loin possible. La pression du résultat est toujours là, nous avons l’habitude.

Nous sommes ici pour aller loin

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La Côte d’Ivoire est-elle en mesure de devenir championne d’Afrique ?

On a du talent, de très bons joueurs et un vrai collectif. Il y a une nouvelle génération qui arrive et qui va beaucoup nous apporter. Certains ont réussi une très belle saison, comme Nicolas Pépé avec Lille, par exemple.

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Le sélectionneur, Ibrahim Kamara, était déjà là en tant qu’adjoint (de Michel Dussuyer et Marc Wilmots, NDLR), il connaît très bien les joueurs, et avec lui, l’équipe avance.

Se qualifier pour cette CAN était un premier objectif, il a été atteint. Nous sommes ici pour aller loin. Comme d’autres équipes, nous avons le potentiel pour faire une très belle CAN.

En ce qui vous concerne, vous êtes revenu en sélection après de très longs mois d’absence, et vous avez marqué trois buts lors des matchs de préparation…

J’ai connu des moments difficiles en Angleterre. J’ai été blessé, cela m’a éloigné des terrains pendant de longs mois. En fin d’année dernière, alors que j’étais sous contrat avec Swansea City, j’ai compris qu’il fallait que je parte pour avoir du temps de jeu et espérer participer à la CAN.

L’idéal aurait été de rester en Angleterre. Mais j’ai eu cette opportunité d’être prêté à Al-Arabi, au Qatar. Là-bas, j’ai eu du temps de jeu, j’ai marqué sept buts et le sélectionneur a estimé que j’étais prêt pour jouer la CAN.

Je sais que je dois faire des sacrifices financiers…

J’ai de l’expérience, cela fait neuf ans que je suis international, j’ai participé plusieurs fois à la CAN, que j’ai gagnée en 2015, à la Coupe du monde 2014, je pense que je peux, avec d’autres joueurs expérimentés, apporter quelque chose à l’équipe et à la nouvelle génération. Cela m’a fait du bien de retrouver la sélection, et de marquer trois buts lors des matches amicaux (un doublé lors de la victoire contre les Comores 3-1 et un but inscrit face à la Zambie 4-1, NDLR)

Vous êtes en fin de contrat à Swansea. Comment envisagez-vous votre avenir ?

Ma priorité est de rester en Europe, bien sûr. J’ai 30 ans, je pense encore pouvoir jouer quelques saisons au plus haut niveau. Je ne vais pas me voiler la face, j’ai été blessé, j’ai moins joué depuis trois ans, je sais que je dois faire des sacrifices financiers. Le plus important, c’est de jouer régulièrement…

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