Gabon : Eramet se lance dans une nouvelle mine de manganèse face à une concurrence croissante
Okouma : c’est le nom du prochain gisement au Gabon de la Comilog, filiale du français Eramet. Le groupe ambitionne d’atteindre dans le pays une production d’au moins 7 millions de tonnes par an en 2023, et de rester parmi les leaders mondiaux de manganèse, face à une concurrence qui augmente à l’international.
Le projet de mine a été validé en interne, puis annoncé publiquement en début de semaine. Avec le futur site minier Okouma, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) s’étendra aux alentours de Moanda (est), où se trouve un gisement unique au monde par sa forte teneur en manganèse. Présente depuis plus de cinquante ans au Gabon, la filiale d’Eramet exploitait le plateau Bangombé, également situé vers Moanda.
« Nous entrons désormais dans la phase de préparation de la construction d’Okouma, alors que les premières études datent de 2016. La décision finale sera rendue en décembre », indique à Jeune Afrique Léod-Paul Batolo, le directeur général de la Comilog.
Reste à trouver et valider les financements pour Okouma, explique le directeur. L’entreprise cherche 430 milliards de francs CFA (656 millions d’euros) pour son projet « Comilog 2020 », qui comprend la nouvelle mine, mais aussi une laverie, ou encore l’augmentation du stockage dans la gare ferroviaire. La société veut également améliorer sa « transformation numérique » avec, par exemple, un suivi des stocks par drone, ou encore un traçage des camions par GPS. Avec Comilog 2020, l’entreprise prévoit de passer de 4,3 millions de tonnes par an en 2018, à plus de 7 Mt/an en 2023.
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