À l’affiche
Publié le 22 octobre 2007 Lecture : 1 minute.
Cabale à Kaboul
de Dan Alexe
(sorti à Paris le 17 octobre)
Ayant survécu à l’occupation russe et au régime des talibans, deux juifs, les deux derniers du pays selon toute probabilité, vivaient encore à Kaboul, dans une ancienne synagogue, lors du récent tournage de ce documentaire étonnant, aussi amusant et instructif que cruel. L’un, Isaac, est un guérisseur de grande réputation, l’autre, Zabulon, commerçant avisé et malin, fabrique selon les prescriptions juives du vin qu’il revend à ses voisins. Tous deux, abandonnés par leurs familles, vivent dans une grande solitude. D’autant qu’ils se détestent, s’accusant l’un l’autre de toutes les trahisons !
Le Brahmane du Komintern
de Vladimir Léon
(sortie à Paris le 24 octobre)
Extraordinaire destin que celui de Manabendra Nath Roy. Cet Indien de Calcutta a participé à la fondation du Parti communiste mexicain, a séjourné à Moscou où il a rencontré Lénine et s’est opposé à Staline, a échappé de justesse aux purges des années 1930, a rejoint les cercles antistaliniens de Berlin et, finalement, milité au Parti du congrès dans l’opposition à Ghandi, pas assez radical à ses yeux. Vladimir Léon a mené l’enquête sur trois continents pour dresser le portrait de cet aventurier oublié qui fut surtout un révolutionnaire peu banal et un penseur humaniste. Une belle leçon d’histoire.
Le Rideau de sucre
de Camila Guzmán Urzúa
(sorti à Paris le 10 octobre)
La réalisatrice a fui avec sa famille le Chili de Pinochet pour Cuba, quand elle était petite fille. Elle a quitté l’île pour Paris quand le mur de Berlin est tombé plus de vingt ans après. Et elle est retournée à La Havane, caméra au poing, sur les traces de ses jeunes années pour tourner ce documentaire en 2002. Elle n’y a pas retrouvé le paradis de son enfance, mais, comme elle n’a pas voulu pour autant filmer à charge, elle nous propose sans fard un beau portrait contrasté d’un Cuba en faillite mais attachant.
