Mali – Ibrahim Boubacar Keïta : « Nos ennemis sont autour de nous, avec nous, au-dedans de nous »

Terrorisme, violences intercommunautaires, questions sociales… Pour sa première interview depuis sa réélection, et alors que son pays est confronté à une crise sécuritaire sans précédent, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a choisi Jeune Afrique.

Ibrahim Boubacar KeÏta, au palais de Koulouba, lors d’une interview à Jeune Afrique, le 17 juin 2019. © Vincent Fournier pour Jeune Afrique

Ibrahim Boubacar KeÏta, au palais de Koulouba, lors d’une interview à Jeune Afrique, le 17 juin 2019. © Vincent Fournier pour Jeune Afrique

Publié le 29 juin 2019 Lecture : 1 minute.

C’est la première interview d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) depuis sa réélection, en août dernier. En politicien madré, qui connaît tout du marigot bamakois qu’il fréquente depuis près de trois décennies, il est parvenu à faire retomber la tension en ouvrant le gouvernement à l’opposition et en annonçant le lancement d’un dialogue national inclusif.

Taclant ses adversaires – « Il n’y a pas eu de crise post-électorale, mais la bouderie d’un seul homme, inconsolable de ne pas être entré au Palais de Koulouba » -, il regrette le départ de son ancien Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, évoque la prochaine élection présidentielle, son avenir et « les polémiques grotesques et dérisoires sur [sa] pseudo incrustation au pouvoir ».

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Urgences sécuritaires

Mais l’échéance de 2023 est encore lointaine et l’urgence, IBK le sait, est d’abord sécuritaire : combattre les groupes terroristes, faire cesser les violences intercommunautaires qui ensanglantent le centre du pays, apaiser les rancœurs et assurer la présence de l’État sur l’ensemble du territoire… Tous les dossiers sont prioritaires.

« Nos ennemis sont autour de nous, avec nous, au-dedans de nous. Ils connaissent nos habitudes et exploitent la moindre de nos faiblesses », met-il en garde. L’État – et, partant, lui-même – a sa part de « responsabilité », reconnaît-il encore.

Mais faut-il, d’une manière ou d’une autre, discuter avec les groupes terroristes ? Iyad Ag Ghali peut-il faire partie de la solution ? Est-il vrai que l’État s’est, par endroits, appuyé sur des milices d’auto-défense ? Les forces françaises et onusiennes, parfois critiquées, peuvent-elles se désengager ? Le chef de l’État malien nous a reçu au palais de Koulouba, le 17 juin, et a accepté de se confier à Jeune Afrique.

À lire dès le dimanche 30 juin en ligne et en kiosque.

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