RDC : l’effondrement d’une mine artisanale fait au moins 43 morts

Au moins une quarantaine de mineurs sont morts en République démocratique du Congo dans l’effondrement d’une mine sur un site exploité par Kamoto Copper Company (KCC), filiale du géant suisse du négoce des matières premières Glencore, selon le bilan avancé par les autorités congolaises vendredi.

Une mine artisanale du site de Togo-Kazaroho dans la province d’Ituri dans le nord-est de la RDC, le 11 juillet 2018. © John WESSELS/AFP

Une mine artisanale du site de Togo-Kazaroho dans la province d’Ituri dans le nord-est de la RDC, le 11 juillet 2018. © John WESSELS/AFP

Publié le 29 juin 2019 Lecture : 2 minutes.

Le chiffre de 43 victimes a été donné par le gouverneur de la province de Lualaba (sud-est), Richard Muyej, lors d’une conférence de presse. Il évoquait jeudi un bilan provisoire de 36 morts.

Un bilan encore plus lourd est avancé par des sources à la Croix-Rouge et au sein de la société civile (entre 60 et 80 morts).

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L’incident s’est produit dans une mine située dans la région de Kolwezi riche en cuivre et en cobalt, dont la RDC est le premier producteur mondial.

« Les mineurs artisanaux illégaux travaillaient dans deux galeries (…) surplombant la zone d’extraction » lorsque les « deux galeries se sont effondrées », avait expliqué Glencore jeudi, en annonçant le bilan provisoire de 19 morts.

Mineurs artisanaux illégaux

Co-gérée par Glencore et la société publique congolaise Gécamines, KCC a observé une « présence croissante de mineurs artisanaux illégaux » dans ses mines situées dans la région de Kolwezi, avec une moyenne d’environ 2.000 intrusions quotidiennes.

Cette situation fait courir un « risque important » aux employés de la mine et aux mineurs clandestins, avait indiqué Glencore.

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« KCC exhorte tous les mineurs illégaux à cesser de mettre leur vie en danger en s’introduisant sur un site industriel important », selon la filiale de Glencore, qui s’engage à prendre « toutes les mesures possibles pour assurer leur sécurité ».

Les mineurs clandestins « s’attaquent aux gradins, à la recherche de minerais, et quand c’est fait de manière anarchique, cela entraîne des chutes des volumes de matériaux qui ne pardonnent pas », avait détaillé le gouverneur jeudi.

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Conflit entre « creuseurs » et société minière

Les mineurs clandestins revendent leur production à des comptoirs qui déterminent leur teneur en minerais purs.

Les « creuseurs » sont minoritaires mais pas marginaux dans la production congolaise de cobalt (14 à 16% des 80.800 tonnes produites en 2017, d’après le courtier londonien Darton Commodities).

La cohabitation entre « creuseurs » et société minière est souvent conflictuelle.

Une semaine avant le drame, l’armée congolaise avait annoncé le déploiement d’un bataillon pour repousser les mineurs illégaux présents sur les concessions de Tenke Fungurume Mining (TFM), une des plus importantes sociétés minières privées dans la même province du Lualaba.

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