Chine : les promesses seront-elles tenues ?
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Même si les déclarations officielles font état d’appuis de plus en plus importants de la part de sources financières chinoises en faveur du développement des infrastructures en Afrique, le gouvernement chinois, pour sa part, n’a pas publié de chiffres officiels sur cette question. Il a fixé à 5 milliards de dollars l’enveloppe globale de l’aide qu’il entend fournir au continent au cours des trois prochaines années (2007-2009), et ce essentiellement à des conditions préférentielles et tout en espérant qu’une part importante de cette aide sera consacrée à des objectifs de développement d’infrastructures. La Banque de développement chinoise, qui a décaissé quelque 66 milliards de dollars en 2005, est également à la recherche d’opportunités d’investissement en Afrique.
En septembre dernier, la Chine a accordé un prêt de 5 milliards de dollars à la République démocratique du Congo (RDC), sur la base d’un accord global pour la reconstruction des infrastructures en échange de l’exploitation du sous-sol, l’un des plus riches du monde en minerais industriels (cuivre, cobalt, etc.). En Angola, deux ans plus tôt, même scénario : la Chine prête 2 milliards de dollars pour financer des ponts, des routes, des lignes ferroviaires et un aéroport. En retour, Luanda s’est engagé à attribuer aux entreprises chinoises 70 % des contrats pétroliers. Pétrole ou mines, les Chinois vont là où leurs intérêts économiques les poussent, et de surcroît leurs entreprises, très dynamiques, raflent les appels d’offres, appuyées par les banques publiques de leur pays. Dénoncée comme du néocolonialisme, cette forme d’aide n’est plus utilisée par les gouvernements occidentaux.
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