Apprécié en Tunisie

Publié le 22 octobre 2007 Lecture : 2 minutes.

La Mercedes SLK en 1996, puis la Peugeot 206 CC quatre ans plus tard, ont réhabilité un concept automobile des années 1930 mais curieusement oublié depuis, le coupé-cabriolet. Une voiture à deux visages : coupé par temps froid ou humide, elle escamote d’une manuvre automatique son toit rigide dans le coffre pour devenir cabriolet. Le succès des deux pionniers a suscité de nombreuses vocations en Europe : l’offre compte désormais quinze modèles de toutes tailles (VW Eos, Peugeot 307 CC, BMW Série 3 Cabriolet, etc.), et a quasiment démodé les cabriolets traditionnels à capote en toile. Mais, triomphants au nord, les coupés-cabriolets ont du mal à franchir la Méditerranée.
Ainsi, Peugeot, leader sur le marché européen des coupés-cabriolets en Europe, va vendre cette année moins de dix 207 CC et 307 CC en Algérie, et une quarantaine au Maroc. En dehors de l’Afrique du Sud (environ 380 modèles en 2007), la Tunisie est le pays d’Afrique qui leur fait le meilleur accueil : près d’une centaine en 2007, deux fois plus qu’en 2006. Les versions de ce concept représentent ainsi 10 % des ventes totales de 207 et 307 en Tunisie, proportion proche de celle constatée en France.
« Les coupés-cabriolets remportent du succès là où les cabriolets étaient déjà populaires, précise Christian Leroy, responsable de la zone Maghreb chez Peugeot. C’est notamment le cas en Europe du Nord, où la rareté du soleil incite les automobilistes à vouloir n’en perdre aucun rayon. En revanche, l’Europe du Sud n’a jamais été la terre de prédilection des cabriolets, et encore moins l’Afrique : le soleil est trop fort, l’automobiliste cherche plutôt de l’ombre, et les routes sont souvent poussiéreuses. » Autre écueil : les suspensions d’un coupé-cabriolet sont plus fermes que celles de la berline dont il dérive, puisqu’elles doivent supporter le poids des longerons supplémentaires destinés à assurer la rigidité du châssis en l’absence de toit. Une 207 CC pèse ainsi 75 kg de plus qu’une 207. Enfin, un coupé-cabriolet coûte plus cher qu’une berline, et son volume de coffre est réduit par le logement qui accueille le toit en position repliée : 2 600 euros de différence entre une 207 CC 1.6 (18 450 euros) et une 207, à moteur égal et coffre (145 dm3) amputé presque de moitié. Le choix de ce type de véhicule s’accompagne donc de contraintes peu compatibles avec le transport d’une famille. Ce qui n’a pas empêché les coupés-cabriolets, poussés par le vent de la mode, d’accoster en Tunisie.

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