Crise anglophone au Cameroun : l’opposant Ni John Fru Ndi à nouveau libre

Le leader du Social Democratic Front (SDF) a été relâché par ses ravisseurs dans la nuit de samedi à dimanche. Il avait été enlevé à son domicile vendredi par des présumés sécessionnistes.

Ni John Fru Ndi, durant la campagne présidentielle à Yaoundé, en octobre 2011. © Sunday Alamba/AP/Sipa

Ni John Fru Ndi, durant la campagne présidentielle à Yaoundé, en octobre 2011. © Sunday Alamba/AP/Sipa

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 30 juin 2019 Lecture : 1 minute.

Ni John Fru Ndi est libre. L’opposant camerounais a regagné son domicile dans la nuit du 29 juin, après avoir passé près de 24 heures de captivité aux mains de présumés sécessionnistes. « Le chairman est arrivé à la maison vers 21h 20. Nous l’attendions. Les membres de la famille et quelques proches », a indiqué à Jeune Afrique, une source familiale.

Pro-fédéraliste

Au cours de sa première communication, Ni John Fru Ndi a affirmé avoir subi des violences durant sa détention. « J’ai été trainé au sol. J’ai encore des écorchures au bras et au bas du dos », a-t-il notamment indiqué aux journalistes lors d’une conférence de presse donnée à son domicile dimanche 30 juin.

la suite après cette publicité

Pro-fédéraliste, Ni John Fru Ndi fait l’objet de pressions venant des sécessionnistes qui souhaitent le rallier à leur cause. En avril dernier, ils avaient exigé que sa formation politique retire ses députés de l’Assemblée nationale et se prononce en faveur de la sécession. Ce qu’il avait refusé.

Médiation suisse

John Fru Ndi s’était par contre proposer comme médiateur dans la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest. C’était lors de la récente visite du Premier ministre dans les dites régions. Ce dernier avait notamment fait part de la volonté du président Paul Biya de débattre de tout, à l’exception de la sécession.

Le gouvernement camerounais a cependant initié des contacts avec le gouvernement suisse, qui s’est officiellement présenté comme le médiateur international choisi par les différentes parties prenantes du conflit pour mettre fin aux violences. Selon International crisis group, la crise anglophone a déjà fait près de 2000 morts et 530 000 déplacés.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires