Tunisie : Béji Caïd Essebsi est sorti de l’hôpital

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, victime jeudi d’un grave malaise qui a laissé craindre une vacance du pouvoir entraînant une période d’incertitude politique à l’approche des élections, est sorti de l’hôpital lundi soir, a annoncé la présidence.

Béji Caïd Essebsi, le président tunisien, lors du 32e Sommet de l’UA à Addis-Abeba, le 10 février 2019. © Zacharias Abubeker Pour Jeune Afrique

Béji Caïd Essebsi, le président tunisien, lors du 32e Sommet de l’UA à Addis-Abeba, le 10 février 2019. © Zacharias Abubeker Pour Jeune Afrique

Publié le 2 juillet 2019 Lecture : 2 minutes.

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, décédé jeudi 25 juillet 2019 à Tunis. © Facebook.com/Presidence.tn
Issu du dossier

Béji Caïd Essebsi, un destin tunisien

Le président Béji Caïd Essebsi est décédé jeudi 25 juillet 2019 à l’hôpital militaire de Tunis, à l’âge de 92 ans. Premier chef de l’État tunisien à mourir en exercice, mais aussi premier président démocratiquement élu après la révolution de 2011, il n’a pu achever un mandat « progressiste » au bilan contesté, plongeant le pays dans l’incertitude avec une probable perturbation du calendrier électoral de l’automne.

Sommaire

« Le chef de l’État a quitté l’hôpital militaire pour son domicile à Carthage (nord) après avoir reçu le traitement nécessaire et après son rétablissement », a indiqué la présidence de la République dans un communiqué sur Facebook.

Sur une photo publiée par la présidence, Béji Caïd Essebsi, 92 ans, le plus âgé des chefs d’Etat après la reine Elisabeth d’Angleterre, apparaît souriant, entouré de l’équipe médicale.

la suite après cette publicité

Sa sortie intervient alors que des politiciens et internautes ont réclamé une plus grande transparence sur l’état de santé du président, dans un contexte politique tendu.

Béji Caïd Essebsi avait été hospitalisé jeudi dans un état « critique » selon la présidence, le jour même où Tunis était le théâtre d’un double attentat-suicide contre la police, revendiqué par l’organisation jihadiste Etat islamique (EI).

Le fils du président, Hafedh Caïd Essebsi, également chef de file du parti présidentiel Nidaa Tounès, a indiqué lundi soir sur Facebook que l’état de son père était « normal et si Dieu le veut il reprendra ses activités dans les jours prochains ».

la suite après cette publicité

« Après tous ces événements nous avons de nouveau une occasion pour dépasser tous les désaccords politiques avec toutes les parties pour l’intérêt de pays », a-t-il ajouté.

Prolongation de l’état d’urgence

Deux décrets doivent être promulgués sous peu : celui prolongeant l’état d’urgence en vigueur depuis 2015, et celui qui déclenche le processus électoral en appelant les Tunisiens aux urnes pour les élections législatives prévues le 6 octobre.

la suite après cette publicité

Le président était soigné à l’hôpital militaire de Tunis, mais très peu d’informations précises ont été diffusées sur sa santé, et de nombreuses rumeurs ont évoqué son décès.

L’éventualité d’une absence prolongée du président a laissé craindre une période d’incertitudes politiques accrues, à l’approche des législatives puis de la présidentielle en fin d’année, alors que la Tunisie est toujours dépourvue de Cour constitutionnelle. Les partis au pouvoir ont maintes fois repoussé par calcul politique la constitution de cette institution cruciale en cas de vacance du pouvoir.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Dans le même dossier

Tunisie : quelles prérogatives pour Mohamed Ennaceur, président par intérim ?

Tunisie : les dernières heures du président Béji Caïd Essebsi