Cameroun : le salaire minimum en hausse de près de 30 %
Le Premier ministre camerounais a signé un arrêté fixant le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) à 36 270 F CFA (55 euros). Une hausse d’environ 30 % qui entérine les recommandations issues de la concertation entre les partenaires sociaux.
![Philemon Yang est le Premier ministre du Cameroun depuis juin 2009. © Maboup](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/07/28/Cameroun_Philemon_Yang_cMaboup.jpg)
Philemon Yang est le Premier ministre du Cameroun depuis juin 2009. © Maboup
Le Premier ministre camerounais Philemon Yang entérine la proposition issue de la concertation entre les partenaires sociaux – une première – en vue de revaloriser le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig). Il passe ainsi de 28 216 F CFA (43 euros) à 36 270F CFA (55 euros) à la suite d’un arrêté pris le 25 juillet, soit une augmentation de 8 054 F CFA (28,5%). C’est la première hausse du Smig décidée en six ans au Cameroun , avant l’augmentation fixée par décret en juin 2008, il n’étteignait que 23 000 F CFA (35 euros).
Lire aussi :
La Tunisie va augmenter de 6 % le salaire minimum dans le privé
RD Congo : la saga des salaires
Le Cameroun met fin au gel des prix des carburants
Compétitivité
« Nous nous sommes efforcés de ne pas impacter la compétitivité de nos entreprises », déclare Grégoire Owona, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale qui a conduit les négociations les 16 et 17 juillet derniers. Lesquelles se sont attardées sur le montant à arrêter.
Alors que les syndicats fixaient la barre à 50 000 F CFA minimum, les entreprises du secteur agricole – premier pourvoyeur d’emplois au Cameroun – ont estimé ce montant particulièrement élevé. Elles ont formulé une double proposition : un smig spécifique à leur domaine à 35 000 F CFA et un autre de plus de 50 000 F CFA s’appliquant aux autres secteurs d’activité.
« Notre législation sociale étant assez rigide sur ces questions, il était difficile d’opérer ce découplage », a noté un fonctionnaire ayant pris part à la concertation. Cette hausse du smig intervient après celles des fonctionnaires et agents publics, en droite ligne des mesures de compensation destinées à atténuer les effets du réajustement des prix des carburants à la pompe, le 1er juillet dernier.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »