Tunisie : l’ambassade américaine reporte les festivités prévues pour célébrer la fête de l’Indépendance

La fête nationale américaine ne sera pas célébrée ce 4 juillet à Tunis. L’ambassade, qui évoque « des raisons sécuritaires », a repoussé la célébration à septembre, alors qu’un double attentat-suicide a fait un mort et huit blessés le 27 juin.

Des policiers sur les lieux de l’attentat qui a frappé le centre-ville de Tunis, jeudi 27 juin 2019 (image d’illustration). © Riadh Dridi/AP/SIPA

Des policiers sur les lieux de l’attentat qui a frappé le centre-ville de Tunis, jeudi 27 juin 2019 (image d’illustration). © Riadh Dridi/AP/SIPA

Publié le 3 juillet 2019 Lecture : 2 minutes.

L’ambassade des États-Unis en Tunisie a annoncé ce mercredi sa décision de reporter au mois de septembre la célébration du 4-Juillet, la fête nationale américaine, « pour des raisons sécuritaires ». Le service de presse de l’institution américaine n’a cependant pas fait de commentaire sur cette décision, se contentant de préciser qu’elle a été prise mardi.

L’ambassade des États-Unis était par ailleurs restée fermée lundi, là encore pour « des raisons sécuritaires », selon son site officiel et son compte Twitter.

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Ces décisions interviennent alors que la capitale Tunis a été le théâtre d’un double attentat suicide jeudi dernier, revendiqué par le groupe État islamique (EI). Le « cerveau » de cette double attaque, Aymen Smiri, un jeune Tunisien de 23 ans, s’est fait exploser dans la nuit de mardi à mercredi alors qu’il était pourchassé par des forces de sécurité, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

Le précédent de 2012

Mercredi, le Premier ministre Youssef Chahed a affirmé que « tous les éléments » du groupe auquel appartenaient les deux kamikazes de jeudi dernier avaient été « arrêtés ». Ce groupe « planifiait des opérations terroristes contre la Tunisie », a-t-il ajouté.

En septembre 2012, l’ambassade des États-Unis près de Tunis avait été prise d’assaut par une foule de manifestants, dont de nombreux islamistes radicaux, et quatre d’entre eux avaient été tués. Les autorités tunisiennes avaient attribué cette attaque à la mouvance salafiste jihadiste Ansar Asharia, inscrite sur la liste des organisations « terroristes » par Washington et Tunis.

La représentation diplomatique et l’école américaines avaient été partiellement incendiées et saccagées lors de ces évènements, déclenchés par la diffusion sur internet d’un extrait d’un film islamophobe produit aux États-Unis.

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Après la révolution de 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de nombreux civils et touristes étrangers. Même si la sécurité s’est sensiblement améliorée ces dernières années, l’état d’urgence, instauré en novembre 2015, a sans cesse été renouvelé dans le pays.

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