Cameroun – John Fru Ndi : « Je tiens Paul Biya pour responsable de l’enlisement de la crise anglophone »

Le leader du Social Democratic Front (SDF), John Fru Ndi, revient pour la première fois sur les circonstances de son enlèvement par des combattants sécessionnistes et pointe la responsabilité de Paul Biya dans l’absence de toute sortie de crise dans les régions anglophones.

L’opposant camerounais John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (SDF). © Sunday Alamba/AP/SIPA

L’opposant camerounais John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (SDF). © Sunday Alamba/AP/SIPA

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 4 juillet 2019 Lecture : 5 minutes.

Les deux enlèvements dont il a été victime en l’espace de deux mois n’ont rien retiré à son franc-parler. Le leader du Social Democratic Front (SDF) John Fru Ndi, âgé de 77 ans, n’hésite pas à condamner ses ravisseurs des combattants sécessionnistes –, tout comme le gouvernement, dont il juge les actions jusqu’à présent inefficaces. Entre ces deux protagonistes, au centre de la crise anglophone, l’opposant historique du président Paul Biya entend toujours jouer le rôle de médiateur. Un scénario qui ne semble cependant pas se dessiner.

Jeune Afrique : Vous avez été kidnappé le 28 juin dernier, la deuxième fois en moins de deux mois, que réclamaient vos ravisseurs ?

John Fru Ndi : Les personnes qui m’ont kidnappé m’ont clairement signifié qu’ils voulaient que je retire les élus de mon parti du Parlement, du Sénat et des conseils municipaux. Au même moment, ils négociaient une rançon dans mon dos [rançon dont il n’a pas souhaité préciser le montant, ndlr]. Ils savaient que je n’accepterais pas de la payer, donc ils ont contacté les membres de ma famille, les élus du SDF ainsi que mon fils en Grande-Bretagne.

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