Casablanca va construire 80 kilomètres de ligne de tramway supplémentaires
Réuni le 24 juillet, le conseil de la ville de Casablanca a voté pour l’abandon du projet de ligne de métro aérien, lui préférant l’extension du réseau de tramway lancé en 2012. Des travaux qui devraient nécessiter 16 milliards de dirhams d’investissements (1,5 milliard d’euros).
![Les 31 kilomètres de ligne de tramway actuellement en service avaient nécessité un budget de 5,9 milliards de dirhams. © Guillaume Molle / J.A](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/07/25/Casablanca-Tram-GuillaumeMolleJA.jpg)
Les 31 kilomètres de ligne de tramway actuellement en service avaient nécessité un budget de 5,9 milliards de dirhams. © Guillaume Molle / J.A
Après l’inauguration en décembre 2012 de son réseau de tramway (31 kilomètres de ligne), la capitale économique du pays passe à la vitesse supérieure. D’ici à 2020, le réseau sera étendu à 80 kilomètres desservant l’ensemble des quartiers de la ville mais également les deux nouveaux pôles urbains, Rahma et Lahraouiyine, au sud de Casablanca. En plus du tramway, plusieurs lignes de bus à haut niveau de service doivent être lancées.
Le métro aérien un temps évoqué
Dans le cadre du plan de déplacement urbain défini en 2007 pour accompagner le développement de la ville, plusieurs options avaient été mises à l’étude : tramway, métro aérien et RER. Depuis janvier 2013, le groupe de conseil et d’ingénierie Systra menait les études d’avant-projet du métro aérien. Une option finalement écartée par le conseil de la ville lors d’une réunion organisée ce jeudi 24 juillet. Au cours de cette réunion, le conseil a officiellement voté pour la construction de 80 kilomètres supplémentaires de ligne de tramway.
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Difficultés de réalisation
Plusieurs raisons expliquent cette décision, selon Casa Tramway, la société de développement local chargée de la réalisation et de l’exploitation de l’ensemble des lignes de transport.
Parmi elles : les difficultés liées au tracé du métro qui devait notamment passer sur le boulevard Zerktouni, les problèmes d’insertion urbaine qu’aurait engendrés la construction de viaducs d’une hauteur de 14 mètres, enfin la question des expropriations foncières. Sans compter un budget – 12 milliards de dirhams -, jugé trop coûteux.
16 milliards de dirhams investis
Pour rappel, les 31 kilomètres de ligne de tramway actuellement en service ont nécessité un budget de 5,9 milliards de dirhams. 91 entreprises avaient été mobilisées sur le chantier dont Alstom pour le matériel roulant, Colas Rail pour une partie de la plateforme et Cegelec pour le câblage électrique.
L’étude d’avant-projet du métro aérien menée par Systra doit être complétée par de nouvelles études en vue de développer le réseau de tramway, et ce avant que soient lancés les premiers appels d’offres. Au total, 16 milliards de dirhams vont être investis pour son développement.
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