Accord en trompe l’il
Si les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sont tombés d’accord, le 19 octobre, pour réduire la production de 1,2 million de barils par jour (b/j) afin d’enrayer la baisse du prix des hydrocarbures (moins 25 % ces deux derniers mois), leurs différends ne sont pas pour autant levés. Le souhait indonésien d’appliquer la réduction aux quotas et non à la production réelle (en fait pour limiter la baisse de la production, Jakarta produisant moins que son quota) montre à quel point les intérêts divergent au sein du cartel. En réalité, quatre des onze membres ne remplissent pas leur quota et n’ont donc pas intérêt à une baisse de la production : l’Indonésie, qui est même un importateur net depuis 2004 ; le Venezuela, qui se remet difficilement des grèves générales de 2002 ; l’Iran, qui souffre d’un manque d’investissements ; le Nigeria, dont les installations sont régulièrement endommagées par des groupes rebelles. À l’inverse, les six autres membres – notamment l’Algérie et la Libye – dépassent leur quota. L’Irak est un cas à part, n’ayant pas d’objectif à remplir depuis le début du conflit.
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