Soudan : après l’accord avec les généraux, la contestation annule une campagne de désobéissance civile

La contestation au Soudan a annulé samedi une campagne de désobéissance civile prévue le 14 juillet, au lendemain d’un accord obtenu avec les généraux au pouvoir pour tracer les grandes lignes de la transition démocratique.

Des manifestants sur un char de l’armée soudanaise, jeudi 11 avril 2019 à Khartoum. © AP/SIPA

Des manifestants sur un char de l’armée soudanaise, jeudi 11 avril 2019 à Khartoum. © AP/SIPA

Publié le 6 juillet 2019 Lecture : 1 minute.

Un nouveau programme d’évènements hebdomadaires, publié sur les réseaux sociaux par l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), ne fait pas mention de cette journée de « désobéissance civile et grève », initialement fixée le 14 juillet dans tout le Soudan.

Quant à un « cortège » organisé le 13 juillet pour marquer les 40 jours après la dispersion meurtrière d’un sit-in de manifestants devant le QG de l’armée à Khartoum, il a été transformé en une « commémoration » en l’honneur des martyrs, dans la capitale et le reste du pays.

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Le drame du 3 juin avait fait des dizaines de morts et provoqué un tollé international, aggravant les tensions entre les contestataires et le Conseil militaire qui dirige le pays depuis la destitution en avril du président Omar el-Béchir.

Présidence alternée

Grâce à la médiation de l’Éthiopie et de l’Union africaine, les deux camps ont repris les négociations, acceptant le 5 juillet une présidence alternée à la tête d’un « Conseil souverain », l’instance qui va diriger une période de transition d’environ trois ans.

Un leader de l’ALC, Ahmed Rabie, a confirmé l’annulation de la campagne de désobéissance civile. « C’est pour ouvrir la voie à (l’application) de l’accord », a-t-il souligné. « La désobéissance et la grève avaient pour objectif d’obtenir un pouvoir civil. On peut assumer que ça va se faire avec l’accord », avance un autre responsable de l’ALC, Khaled Omar.

La contestation avait organisé du 9 au 11 juin une campagne de désobéissance civile qui avait quasiment paralysé Khartoum. Depuis le 3 juin, la répression a fait 136 morts, dont une centaine dans la seule dispersion du sit-in, selon un comité de médecins proche de la contestation. Les autorités parlent de 71 morts depuis la même date.

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