Nouveau style
Publié le 23 juillet 2007 Lecture : 1 minute.
Simplicité, sérieux, austérité Le style de Sidi Ould Cheikh Abdallahi déconcerte les Mauritaniens. Aux plus âgés, il rappelle l’époque Moktar Ould Daddah, celle d’avant la gabegie instituée par les militaires, quand la République était vertueuse et ses hauts responsables dotés d’un inaltérable sens de l’État.
Le nouveau président ne s’embarrasse guère du protocole. Un soir, seul au volant de sa voiture, sans escorte ni garde du corps, il a traversé la capitale pour rendre visite à une parente malade. Aussitôt colportée par la rumeur, l’anecdote a laissé les Nouakchottois interloqués. Tout comme les accolades généreusement distribuées à ses pairs venus le féliciter, lors de la cérémonie de son investiture. « Un chef d’État n’est pas censé faire ça, il faut tenir son rang », s’offusque un conseiller ministériel.
Inhabituel, aussi, ce désintéressement qui l’a conduit, dès la deuxième réunion du Conseil des ministres, à renoncer à 25 % de son salaire, aussitôt imité par le reste du gouvernement. Enfin, il a considérablement réduit le nombre des ministres tenus de l’accueillir à l’aéroport lors de ses retours de voyages officiels. Nouveau régime, nouveau style
