Algérie : quels scénarios après l’expiration du mandat intérimaire du président Bensalah ?
Ce mardi 9 juillet marque la fin de l’intérim de 90 jours confié à Abdelkader Bensalah, suite à la démission début avril du président Abdelaziz Bouteflika. Si une révision constitutionnelle ou la proclamation de l’état d’urgence pourrait donner une légitimité juridique à la prolongation de son mandat, les autorités semblent privilégier une rallonge de fait.
L’Algérie arrive au terme du « mandat » d’Abdelkader Bensalah. Ayant prêté serment le 9 avril 2019, l’ancien président du Conseil de la nation occupe, depuis quatre-vingt-dix jours, la fonction de président de la République, conformément aux dispositions de l’article 102 de la Constitution algérienne.
Il reste que ce même passage associe l’exigence de l’organisation d’un scrutin présidentiel au terme de l’intérim de Bensalah, en précisant que « le président du Conseil de la Nation assume la charge de chef de l’État pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées. »
En n’organisant pas un scrutin universel pour choisir le prochain président de la République au terme de cet intérim, les autorités actent de fait un abandon d’une lecture stricte de la Constitution. Un choix par ailleurs pressenti depuis le 2 juin 2019, date d’un communiqué du Conseil constitutionnel.
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