[Analyse] Côte d’Ivoire : à quoi servent les interpellations d’opposants ?

Deux interpellations d’opposants politiques ivoiriens, pour « troubles à l’ordre public », en moins d’une semaine. Le spectre de la violence politique plane sur la Côte d’Ivoire, alors que les débats de fond pour la présidentielle d’octobre 2020 n’ont pas encore commencé.

Un partisan de Laurent Gbagbo, lors d’une manifestation à Paris en 2011 (image d’illustration). © Thibault Camus/AP/SIPA

Un partisan de Laurent Gbagbo, lors d’une manifestation à Paris en 2011 (image d’illustration). © Thibault Camus/AP/SIPA

silver
  • André Silver Konan

    Journaliste et éditorialiste ivoirien, collaborateur de Jeune Afrique depuis Abidjan.

Publié le 9 juillet 2019 Lecture : 3 minutes.

Samedi 6 juillet 2019. Dans le petit stade d’Anono (dans le district d’Abidjan, la capitale économique), des centaines d’opposants sont réunis à l’appel des trois groupes parlementaires de l’opposition (PDCI, Rassemblement et Vox Populi). Il s’agit du tout premier meeting de la nouvelle opposition parlementaire qui a rompu les amarres avec le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix RHDP, mouvance présidentielle), dans le sillage de la démission en février du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.

Parmi les intervenants, Moriféré Bamba, 74 ans, vieux routier de la politique ivoirienne, allié à Alassane Ouattara en 2010 face à Laurent Gbagbo, avant que le projet de nouvelle Constitution de 2016 ne sépare les deux hommes. À la tribune, comme tout opposant, il multiplie les attaques contre le pouvoir, entre railleries et petits adjectifs incisifs.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires