Cameroun : l’opérateur électrique Eneo est à vendre

Révélée par nos confrères de Jeune Afrique Business Plus, l’information selon laquelle le fonds d’investissement britannique Actis cherche à se séparer d’Energy of Cameroon (Eneo) n’a pas tardé à créer des remous à Yaoundé.

Une ligne de distribution Eneo à Douala, au Cameroun, construite en 2015. © Nicolas Eyidi pour J.A.

Une ligne de distribution Eneo à Douala, au Cameroun, construite en 2015. © Nicolas Eyidi pour J.A.

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Publié le 9 juillet 2019 Lecture : 1 minute.

Eneo, l’opérateur électrique national camerounais, propriété à 56 % d’Actis, est à vendre. D’après des informations exclusives révélées le 5 juillet par Jeune Afrique Business +, le site Business de Jeune Afrique, le fonds d’investissement britannique, lassé des interférences politiques et du non-règlement des arriérés de l’État, est en recherche active d’un repreneur. Toujours selon JAB+, les impayés envers l’opérateur national « dépasse largement les 100 milliards de F CFA ».

Une nouvelle qui n’a pas tardé de remonter aux oreilles de Séraphin Magloire Fouda, secrétaire général de la primature et président du conseil d’administration d’Eneo. Celui-là même qui avait tant combattu contre le Britannique pour ne pas voir sa concession renouvelée.

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Le renouvellement de la concession, une manœuvre ?

L’attitude d’Actis est en effet d’autant moins appréciée en haut-lieu à Yaoundé que le fonds a tout fait pour obtenir, en fin d’année dernière, la prolongation jusqu’en 2031 de la concession d’Eneo. Un renouvellement qui est désormais perçu par le gouvernement comme une simple manœuvre pour ajouter de la valeur à un actif destiné à être cédé.

>>> À lire sur Jeune Afrique Business + : Les dessous du nouvel accord entre Eneo et le Cameroun

Si différentes entreprises sont déjà venus aux renseignements, dont l’angolais Aenergy, Actis pourrait malgré tout se résoudre à vendre au rabais tant le Cameroun et son opérateur électrique sont aujourd’hui perçus comme un investissement risqué. Surtout, selon une source proche d’Eneo, cette information « ne va faire qu’inciter le gouvernement à ne pas régler ses dettes » auprès de l’opérateur national, dont il est actionnaire à hauteur de 44 %.

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